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Des
habitants résidant dans quatre immeubles, situés au centre-ville risquent
d'être expulsés de leurs logements à cause d'un litige les opposant aux deux
copropriétaires de ces biens, un privé et la direction des Domaines. Pour
manifester leur colère contre ce qu'ils qualifient «d'injustice», ils se sont
regroupés, hier, à la direction des Domaines pour demander des explications à
la direction. Selon les déclarations des protestataires, le problème dure
depuis des années et l'affaire est, actuellement, entre les mains de la justice
suite à l'action en justice entamé par le propriétaire privé.
«Pourquoi ce litige alors que les locataires occupent, en majorité ces logements depuis 1962 et ont même entamé des démarches pour l'acquisition de ces biens, les 2 immeubles situés au 62 rue Mohamed Khemisti, au 10 boulevard Front de mer, à la rue de Toulouse et la rue Boudalia Mohamed, dans le cadre de la cession des biens de l'Etat». C'est ce que nous a expliqué, hier, le représentant de ces locataires, affirmant que «la direction des Domaines avait décidé de céder ces biens aux locataires après payement de 50% de la valeur de chaque logement, en attribuant des décisions d'achat signées par la daïra et la wilaya. Mais la procédure a été bloquée suite à l'opposition du propriétaire privé qui avait fait, de son côté des démarches auprès de la justice pour l'exclusion de ces biens de l'indivision et pour que la propriété de ces immeubles soit partagée à part égale entre les Domaines et le propriétaire privé». Les locataires présents sur place ont souligné que suite à cette procédure, la justice a tranché en attribuant la propriété de deux immeubles, au privé, et des deux autres aux services des Domaines. Chose qui a été contesté, selon leurs déclarations, par le directeur général des Domaines à Alger, privilégiant la cession des logements aux locataires pour éviter toute situation conflictuelle. Or, à Oran, la direction a accepté de céder les deux immeubles au privé et rembourser les gens qui avaient déjà payé, dans le cadre de la cession des biens de l'Etat. Ce qui a créé un bras de fer entre les locataires et les services des Domaines d'Oran. Les locataires, 680 au total, rejettent, en bloc, la décision de la direction des Domaines d'Oran de peur d'être expulsés de leurs logements et se retrouver dehors, sans toit. Les contestataires ne cessaient de crier, hier, devant la direction des Domaines, «de quel droit la propriété de deux immeubles revient à ce privé et pourquoi nous serons expulsés alors que nous avons déjà payé une partie de la valeur de nos logements dans le cadre de la cession des biens de l'Etat ?». La question reste posée et cette affaire n'a pas, encore, été clarifiée pour les locataires. Pour avoir des explications sur la situation juridique de ces 4 biens, nous avons tenté de voir le directeur des Domaines d'Oran, mais en vain. Ce dernier s'est excusé à cause de sa réunion avec les locataires, en vue de trouver un terrain d'entente pour régler ce problème. |