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Contrôle technique des véhicules: Des mesures pour alléger le calvaire des automobilistes

par Z. Mehdaoui

Le ministère des Transports a décidé d'«alléger» le calvaire des automobilistes, qui dure depuis des mois, en prenant une série de mesures. Ces dernières consistent notamment à supprimer les quotas imposés aux agences de contrôle techniques qui étaient astreintes à expertiser seulement 35 véhicules par jour, ce qui a créé un désordre sans précédent.

Le ministre des Transports, Boudjemaa Talai, a affirmé hier à Tizi Ouzou à ce sujet que son département a autorisé le contrôle technique automobile sans limite géographique, rallongé le temps de travail jusqu'à minuit et supprimé les quotas imposés aux agences de contrôle. Cette décision intervient à point nommé pour mettre un terme au désarroi des centaines de milliers d'Algériens qui étaient contraints de faire la queue à partir de minuit pour espérer une hypothétique place afin d'expertiser leurs véhicules au niveau des agences de contrôle technique réparties à travers le territoire national, et ce conformément à la loi.

Contacté, le chargé de communication du ministère des Transports était cependant incapable de répondre à la question de savoir pourquoi l'autorité concernée avait pris la décision de limiter le contrôle technique des véhicules au niveau des agences agréées par l'Etat avant de se rétracter et de revenir sur sa propre décision.

Car la vraie question qui se pose, c'est de savoir pourquoi les autorités avaient exigé cette année des agences de contrôle l'expertise de seulement 35 véhicules par jour, créant ainsi de vives tensions. En effet, au moment où tout le monde s'attendait à de meilleures prestations de service après l'entrée en vigueur du nouveau système consistant à informatiser le contrôle technique de véhicules afin d'améliorer la qualité du contrôle et réduire l'intervention humaine dans ces opérations, voilà que la décision d'imposer des quotas de contrôle a créé une véritable cacophonie.

Cette décision bureaucratique et qui est selon toute vraisemblance irréfléchie remet encore sur le tapis la question des stratégies observées par certains départements ministériels qui sont décidées sans concertation ni études préalables, ce qui crée, en sus des désagréments, des pertes de temps et d'argent dans un pays en pleine crise financière.

Enfin il est utile de rappeler que les dispositions de la loi n°01-14 du 19 août 2001 stipulent que le contrôle périodique est obligatoire pour l´ensemble des véhicules automobiles, à savoir les voitures de tourisme, les véhicules de transport en commun de personnes, les véhicules de transport de marchandises, les taxis, les autos-écoles.

Le contrôle technique vise à prévenir contre les défaillances et autres imperfections des véhicules afin de prévenir contre les accidents de la circulation. Mais, malheureusement, en dépit de toutes les mesures prises, les routes algériennes sont parmi les plus meurtrières au monde.

Le nombre de morts et de blessés recensés chaque année est effarant, ce qui remet en cause toutes les stratégies pensées par le gouvernement jusqu'ici pour freiner cette hécatombe.