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Constantine - Sit-in des souscripteurs au LSP et des «oubliés» du relogement

par A. E. A.

  Les habitants «oubliés» des opérations de relogement sont revenus en force hier devant le cabinet du wali et devant la daïra où ils étaient plus nombreux. Ainsi, devant la daïra, ce sont presque la quasi-totalité des sites dont les habitants ont été touchés par les déménagements, essentiellement des bidonvilles et des habitations précaires ou menacées de glissement, qui étaient représentés dans lot des manifestants. Il s'agit entre autres des habitants des cités de Oued El Had, de Djaballah 1 et 2, de Sotraco, de la cité Annasr, du terrain Améziane, de Aouinet El Foul et Boudraa Salah, qui n'ont pas figuré sur les listes des bénéficiaires de relogement et qui ont déposé des recours. Les dépôts datent pour certains de 2011 et ils attendent depuis que l'on tranche dans leur cas, mais «les années défilent et nous ne voyons rien venir», diront-t-ils avec amertume. La plupart de ces demandeurs de logement sont ce qu'on appelle les nouveaux mariés des années 2013 et 2014, et des célibataires, ainsi que des veuves vivant seules qui n'ont pas été portées sur les listes du premier recensement et à qui on avait demandé de faire des recours. Selon les déclarations des représentants des différentes cités et d'après le décompte que nous en avons fait, le nombre des concernés par les recours (oubliés de recensement, nouveaux mariés et célibataires) se monte à près de 300 cas.

Au même moment, les souscripteurs aux logements 304 et 306 LSP du promoteur Naceri ont tenu un sit-in devant le cabinet du wali pour réclamer la réouverture des chantiers qui se trouvent quasiment à l'abandon.

Selon leur représentante, Mme Mouna, il s'agit de projets qui datent de plus de 10 ans, mais dont le taux de réalisation ne dépasse pas dans le meilleur des cas les 40%. Actuellement seuls quelques ouvriers s'y affairent, alors que les autorités locales, le wali en tête, lui ont intimé l'ordre de renforcer le chantier en main-d'œuvre, mais rien n'y fait. Mme Mouna indique dans ce sillage que le promoteur exige le paiement du logement et menace d'exclure les récalcitrants, si bien que le projet des 306 logements qui comptait au départ pas moins de 700 unités, est réduit au fur et à mesure des exigences à un peu plus de la moitié.