C'est rare, mais l'association
«Art architectural ?A25'» a reconnu que le bilan de ses activités, durant plus
de deux ans d'existence, est insignifiant, reconnaissant de fait un échec dans
les objectifs tracés qu'il faut dépasser et aller de l'avant, en prospectant de
nouveaux sentiers mieux adaptés à la situation. M. Noureddine
Khelifi, le président de l'association ??A25'', dont
les membres sont des architectes de diverses horizons (privés, enseignants et
chercheurs dans le domaine de l'architecture), a présenté le «maigre» bilan
moral et financier devant l'assemblée qui s'est tenue, hier, au siège de l'Odej, relevant qu'il n'y a presque rien à présenter à ce
stade, puisque aucune activité n'est à signaler et en matière de bilan
financier, il indiquera qu'à peine un peu plus de 3 millions de centimes ont
été récoltés auprès des adhérents et qui auront en partie servi à payer
l'huissier et la confection des cachets de l'association. «On a demandé
une subvention, mais on n'a rien eu jusqu'à présent à cause de difficultés
rencontrées dans la constitution du dossier, sans arriver encore au point, plus
compliqué de chercher un accord quelque part au sein des assemblées élues»,
dira M. N. Khelifi, regrettant de n'avoir pas pu
organiser une seule journée d'études en y invitant des experts dans le domaine.
En réalité, l'association ?A25', dont la création a coïncidé avec la
préparation de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe
2015», a buté contre une ambiance très particulière, et la méthode de travail
suivie par l'association n'a pas facilité son intégration dans les rouages des
évènements.
Selon les correspondances
adressées aux autorités locales et centrales par l'association, le ton adopté a
été jugé mal adapté, penchant vers le conflictuel, par des associations
invitées à l'assemblée, justement pour faire part de leur expérience. Dès lors,
rien ne pouvait marcher pour cette association qui a tenté, en usant d'un
langage «agressif», de faire parvenir aux responsables une vision
professionnelle sur ce qu'il faut faire, surtout ce qu'il ne faut pas faire,
sur le plan architectural et la préservation du patrimoine bâti. Amère
expérience d'échec, mais il n'est pas dit que l'association baisse les bras,
car son président avouera qu'il faut du sang nouveau pour redémarrer les
activités sur des rails solides et dans un cadre coopératif entre toutes les
parties pour le grand bien de la ville de Constantine qui a une partie de son
patrimoine à sauvegarder, l'autre étant tombée en ruine. En attendant la
prochaine assemblée où l'on compte élire de nouveaux visages, selon les propos
du président, le temps est à la méditation autour des causes de cet échec, sur
lequel on ne veut apparemment pas clore le chapitre.