L'annonce faite hier samedi à la radio que le dernier délai pour l'acquisition de la vignette automobile a été prolongé, à titre exceptionnel, jusqu'au 1er avril 2017 à 16h, a provoqué une ruée extraordinaire à la recette des impôts de Constantine, située au 2ème étage de l'hôtel des finances.

Les guichets ouverts à cet effet aux recettes des postes ayant terminé leur office à midi, les retardataires se sont tous précipités à l'administration principale pour acheter le fameux document avant l'expiration du délai qui, leur avait-on assuré, ne serait pas renouvelé encore une fois. A 15h donc, lorsque nous avons quitté le bâtiment de l'hôtel des finances, les retardataires continuaient à arriver d'un pas pressé, avec la carte grise à la main. Aux trois guichets ouverts à l'inspection des impôts, d'énormes queues se formaient, où hommes et femmes étaient pressés espérant acquérir tout de suite la vignette pour ne pas courir le risque de la payer le double du tarif une fois le délai dépassé.

Dans cette atmosphère, quand ils ont vu que leur administration est assiégée, les responsables de l'inspection des impôts, chefs de services et autres cadres, se sont barricadés dans leurs bureaux et n'ouvraient à personne, surtout pas aux éternels bénéficiaires de passe-droit, aux resquilleurs qui arpentaient les couloirs à la recherche de «connaissances» en espérant qu'elles pourraient leur éviter de passer de longues heures à attendre. «Je suis là depuis ce matin», nous a déclaré un automobiliste qui venait d'avoir sa vignette. Il nous indiquera que le délai venait encore d'être prolongé d'une heure, jusqu'à 17h pour permettre à l'administration d'éponger le nombre de candidats à l'acquisition de la vignette automobile qui, carte grise à la main, attendaient leur tour. Un groupe d'acheteurs qui se pressait devant un guichet se sont demandé pourquoi le délai n'est pas prolongé d'un mois supplémentaire, «comme cela a été fait l'an dernier». «Pourtant, nous a déclaré par ailleurs un agent de sécurité de l'inspection des impôts, cela fait exactement un mois que les guichets sont ouverts nous faisant travailler chaque samedi. Mais cela n'a pas suffi apparemment, car tout le monde attend le dernier jour». Dehors, les gens qui quittaient le bâtiment avec la vignette à la main, nous ont dit que beaucoup venaient aussi des environs.