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«Nous avons besoin d'une révolution des mentalités»

par G. O.

«Nous avons besoin d'une révolution des mentalités qui nous restituera la valeur du travail, des métiers et de la formation professionnelle», a déclaré Sellal hier à El Oued.

Il estime ainsi que « l'Etat a le devoir d'informer et d'expliquer aux citoyens ce qui se passe notamment dans un monde aujourd'hui caractérisé par des changements profonds de mentalités, sécuritaires et économiques avec en prime un développement permanent des technologies de l'information et de la communication ». Il veut «que des capacités soient développées en matière de bureaux d'études, de fret et de technologies nouvelles(?). » Ceci selon lui « pour diminuer des dépenses de l'Etat(?). » La dignité de l'être humain est, affirme-t-il, «dans le travail, il n'est pas normal que nous le dévalorisons alors que nous sommes un pays musulman où nos ancêtres ont construit des villes entières dans des conditions difficiles comme El Oued, Timgad, Cherchell et les Ksour de Béchar et Adrar». Il pense que «l'agriculture est chez nous un métier ancestral créateur de richesses mais a besoin de main-d'œuvre, c'est pour cela que nous avons créé un centre professionnel à El Oued pour accompagner la relance du secteur».

L'industrie constitue aussi, selon lui, « un autre axe dans notre travail pour moderniser et diversifier l'économie nationale et promouvoir le label made in Algeria(?). » Le 1er ministre précisera cependant qu' « il ne s'agit pas seulement de développer l'industrie du ciment, le montage automobile ou les minoteries, des créneaux qui s'ils sont aujourd'hui très rentables, risquent à l'avenir de régresser». Il rappelle que « les mesures du gouvernement pour rationnaliser les dépenses publiques et maîtriser le commerce extérieur visent la préservations des grands équilibres financiers et la protection du pouvoir d'achat du citoyen avec en sus la poursuite des programmes de logements, de santé, de l'éducation et les efforts de soutien aux investissements productifs ». Il explique que « diminuer des importations ne signifie pas interdire certains produits et marchandises, nous avons besoin de concurrence pour réguler les prix et le marché, garantir la qualité, accorder le choix au consommateur ».

Abordant les élections législatives du 4 mai prochain, Sellal rappellera qu' «elles se tiennent dans le cadre des nouvelles dispositions d'une nouvelle Constitution et avec des garanties de transparence et de crédibilité». Il est persuadé que « ces élections seront le sceau pour consolider aux citoyens la stabilité nationale et confirmer leur choix démocratique ». La génération 54, a-t-il dit, « a voulu une république démocratique et sociale et une souveraineté dans le cadre des préceptes de l'islam et les composantes de l'identité nationale ».