Les habitants des localités de Oued Lahdjar et Kef Salah, dans la commune de Didouche Mourad, se plaignent de l'absence de taxis, de l'insuffisance des bus et du temps que ces derniers prennent pour arriver à leur travail. Le problème concerne surtout les habitants de Oued Lahdjar, dont beaucoup sont fonctionnaires, enseignants, mais aussi commerçants et étudiants, au chef-lieu de wilaya et qui peinent à rejoindre sans retard leur travail.

Pour certains d'entre eux, c'est carrément une épreuve chaque matin au départ et chaque soir au retour, car affirment-ils, les bus qui assurent la ligne Oued Lahdjar au centre-ville de Constantine doivent systématiquement faire d'abord un long détour par Kef Salah, revenir à Didouche Mourad et prendre enfin la route vers Constantine. «Ce qui ne manque pas de causer beaucoup de retard, nous contraignant ainsi à faire le trajet en pas moins de deux heures. Bien évidemment, poursuivront nos interlocuteurs, il y a la possibilité de choisir de faire le trajet en taxi, mais en l'absence de cet autre moyen transport à Oued Lahdjar, les gens sont obligés d'aller à pied jusqu'à Didouche Mourad pour la simple raison que le transport vers cette ville prend plus de temps encore». Toujours selon les habitants de Oued Lahdjar, cette situation des plus pénibles fait que les agents d'administration, les enseignants comme les étudiants arrivent souvent en retard à destination. Concernant l'autre moyen de transport, le train de banlieue, qui pourrait être une alternative vu qu'il y a une ligne pour Didouche Mourad, les horaires ne sont pas adaptés particulièrement pour le retour du soir, cette ligne n'étant plus assurée à partir de 16 heures.

Pourtant, malgré le prix du billet qui n'est que de 25 dinars, nombreux sont les habitants qui le préfèrent de loin, mais il faut adapter les horaires. Reste les taxis non officiels et «fraudeurs». Là aussi, en plus du fait que cela coûte les yeux de la tête (prix multipliés par deux et même trois fois), ils ne sont disponibles que dans la matinée, tandis que c'est vraiment la galère le soir.