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280 milliards de cts de factures de travaux impayées depuis 2015: 300 sous-traitants de la société ALRECC risquent la faillite

par S. M.

Les gérants de 300 entreprises privées qui sous-traitent les travaux tous corps d'Etat (TCE) pour la société publique ALRECC (ex- OLA Construction) relevant de la société de gestion des participations de l'Etat (SGP) dans le bâtiment Indjab, montent au créneau pour exiger le versement des factures de travaux, impayées depuis 2015 et qui s'élèvent à 280 milliards de centimes. Il s'agit en fait de travaux tous corps d'Etat réalisés depuis 2011 par les sous-traitants pour cette société publique qui a bénéficié de gros projets à travers le territoire national. «Nous avons honoré tous nos engagements conformément aux clauses des contrats avec cette société publique. Les travaux confiés aux sous-traitants ont été totalement achevés et les projets ont été réceptionnés depuis plusieurs années à l'exemple du nouveau groupement de la Gendarmerie nationale à Hai El Badr (Oran) et d'autres constructions. Le maître d'ouvrage a versé la totalité de la facture des travaux à la société OLA Construction, mais cette dernière n'a malheureusement rien fait pour régler nos dettes. La situation s'est empirée en 2015 après le dépôt de bilan de cette société publique qui est devenue en suite ALRECC. Le compte bancaire de la société OLA Construction a été bloqué et l'argent versé est systématiquement saisi par la banque. Nous avons frappé à toutes les portes pour récupérer nos dettes, mais en vain. Nous sommes 300 sous-traitants à l'échelle nationale menacés par la faillite. Les dettes cumulées avoisinent les 280 milliards de centimes. Et pour la seule région ouest du pays (Oran, El-Bayadh et Sidi Bel-Abbès), les factures impayées sont estimées à 50 milliards de centimes», regrette un représentant des sous-traitants. Les concernés ont observé des actions de protestation à Oran pour exiger le règlement des dettes dans les plus brefs délais. Toutefois, rien n'a été fait dans ce sens jusqu'à ce jour. «Nous sommes ballottés depuis deux ans entre le maître d'ouvrage, ALRECC, le SGP et le ministère de l'Habitat. Nous réclamons l'intervention du ministre de tutelle pour trouver une issue à cette situation», affirme notre interlocuteur.

Il est à rappeler que l'Etat a réorganisé en 2014 ses participations dans le bâtiment pour booster la production. La Société de gestion des participations de l'Etat (SGP Indjab) avait été scindée en cinq structures réparties sur le territoire national dans le but d'améliorer l'efficacité de l'action publique et à faire grimper la production publique.