Le problème des chaussées endommagées
par toute sorte d'opérateurs publics, continue de provoquer la colère des
automobilistes et les citoyens d'une façon générale. Les chantiers de
creusement non remis à leur état initial une fois les travaux faits, sont
intervenus encore dans les débats au niveau des médias. Mais, hier, au cours de
l'émission hebdomadaire «Zoom» de la radio régionale de Constantine, les
responsables municipaux qui ont été invités ont déclaré que ces problèmes ne
sont pas une fatalité dans les villes de Constantine et d'El-Khroub. Ils ont annoncé la création de nouvelles
entreprises communales qui seront chargées spécialement de cette mission.
Invité aussi, un représentant d'Algérie Télécom a estimé que son entreprise
effectue des «travaux minimes de creusement» et ne peut être tenue responsable
de la situation actuelle. Ceci d'autant plus, a ajouté M. Boudraa,
que la plus grande tranche du programme d'AT pour l'installation souterraine de
la fibre optique a été réalisée, «et il ne reste pas grand-chose à faire pour
clôturer le programme». Et puis, termine son représentant, «Algérie Télécom est
toujours soumise à l'autorisation de voirie délivrée par l'APC». Pour M. Farid Bouarroudj, chef de service
du transport et de la circulation à l'APC de Constantine, le problème des
nids-de-poule qui «avale», bon an mal an, quelque chose comme un milliard de
centimes pour leur traitement, va être résolu avec l'entrée en service d'une
nouvelle entreprise communale chargée de l'entretien des voies publiques et de
l'électrification pour prendre en charge le problème, «pourvu qu'il y ait une
coordination sans faille entre les opérateurs signataires d'une convention de
coopération et de coordination et cette nouvelle entreprise». Le mot est
lâché. Et tout au long de l'émission il s'est avéré que le cœur du problème
réside dans l'absence de coordination entre les opérateurs et les services de
l'APC. M. Bouarroudj a signalé, fait important, «la
préparation d'un décret obligeant les opérateurs qui s'apprêtent à effectuer
des travaux de creusement sur la voie publique à déposer à l'APC un
cautionnement qui sera utilisé, le cas échéant, pour financer les travaux sur
la chaussée, dont la remise en l'état n'a pas été faite». «Mais ce problème
sera-t-il définitivement réglé ?», ont rétorqué des auditeurs. Pour le
représentant de l'APC d'El-Khroub, M. Rouabah, son APC a signé quatre conventions pour traiter
les points noirs des fuites d'eau et de l'assainissement.
D'autre part, une fois les
intempéries passées, l'APC va lancer un vaste programme de réfection des routes
et une consultation nationale va être faite pour le traitement des
«nid-de-poule». Selon ce responsable, l'opération en question sera lancée
mai-juin prochain. Participant à l'émission par téléphone, les auditeurs ont
mis l'accent sur la réparation rapide de la chaussée «car, la réparation de
certains «trous» faits dans la chaussée qui sont laissés en l'état par des
opérateurs n'intervient que plusieurs mois après». Ils ont pointé du doigt
encore ce problème de manque de coordination entre les opérateurs qui est,
selon nous, «à la base de tous les problèmes», ont considéré les auditeurs.