Les prix du poulet de chair fluctuent d'une période à l'autre. Bien entendu, le prix varie de quelques dinars (pas plus de 20 DA/kilo) d'une commune à une autre.

Quant au prix des œufs, il tend à se stabiliser autour de 15 DA l'unité.

C'est maintenant devenu un phénomène auquel le consommateur s'adapte comme il peut. Aujourd'hui, certains bouchers proposent le poulet à 170 DA le kilo. Pour en savoir davantage sur la fluctuation des prix nous avons pris attache avec un grand éleveur de volaille de Chlef. Celui-ci dira que «plusieurs facteurs sont à l'origine de cette instabilité des prix dont la loi de l'offre et de la demande? En cette période de l'année, les cantines des établissements scolaires ou universitaires ou des hôpitaux, grosses consommatrices de poulet sont connues et ciblées ; donc la demande est relativement stable et déterminée. La problème est au niveau de l'offre». Des spécialistes interrogés à ce sujet reconnaissent que la filière souffre d'une grande désorganisation. Actuellement, de nombreux éleveurs se mettent à l'élevage intensif et lorsque la volaille atteint sa maturité (environ 45 jours) il n'est plus question de la garder au risque de vendre à perte. D'où l'urgence de vendre à n'importe quel prix. Mais le client l'a déjà appris à ses dépens. Si le prix du poulet chute considérablement il faut s'attendre que dans un laps de temps assez court il atteindra des cimes, car l'offre ne suivrait plus la demande à cause de la faillite justement de nombreux éleveurs. Des citoyens affirment que «seule une organisation de la filière permettra aux ménages de consommer du poulet à un prix abordable tout au long de l'année et en même temps aux éleveurs de rentrer dans leurs frais». A noter que, actuellement, de grands projets sont en cours de réalisation dans la wilaya de Chlef et devront mettre sur le marché des quantités énormes de poulets, de quoi encore augmenter l'offre par rapport à la demande.