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El-Bayadh: La distribution de l'aliment de bétail ne fait pas l'unanimité
par Hadj Mostefaoui
Les cinq mille éleveurs que compte la région ne sont
pas au bout de leur peine en cette saison où le sac d'orge vaut son pesant
d'or. La récente annonce faite par les pouvoirs publics de fixer à 2.300 DA le
quintal, soit une légère baisse par rapport à celle qui était fixée auparavant,
est jugée acceptable par les gros éleveurs qui ne lésinent pas sur les moyens
pour sauver ce qui peut l'être de leur cheptel. Mais ce n'est pas le cas de
ceux qui ne détiennent qu'une poignée de têtes. Cette baisse du prix du quintal
d'orge arrive à point nommé, selon certains éleveurs, à condition que le
produit arrive directement au premier concerné sans détour et loin des
spéculateurs. Le cheptel, dans toute sa diversité, est le véritable poumon
économique de la région qui fait vivre plus de la moitié de la population
locale. Les pouvoirs publics devront bien un jour penser revoir les modalités
de distribution de l'aliment de bétail par la mise sur pied d'un circuit de
commercialisation fiable, car, selon certains, les spéculateurs sont
constamment à l'affût et rien ne semble les décourager pour faire main basse
sur le marché de l'orge, en affirmant au passage que les vrais gagnants qui
arrivent à tirer leur épingle du jeu sont les meuniers. Ces derniers sont les
maîtres du jeu en proposant à une clientèle aisée toute une gamme de produits
réservés au bétail à des prix inabordables pour le petit éleveur qui ne trouve
son salut que dans l'errance permanente à travers les zones semi-désertiques du
sud de la wilaya.
La majorité des éleveurs demandent à ce que l'actuel
système de distribution de l'aliment de bétail soit revu. Actuellement, la CCLS
leur livre les quantités demandées après plus d'une semaine d'attente sous le
froid glacial. Les dernières intempéries n'ont pas arrangé les choses pour
certains éleveurs qui ont laissé des plumes après les chutes de neige. N'ayant
aucun moyen de subsistance, des éleveurs ont dû se débarrasser de leurs maigres
troupeaux et venir se fixer dans les petits hameaux en cette période de vaches
maigres, en attendant des jours meilleurs.
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