Les travailleurs affiliés au syndicat autonome Snapap, majoritaires au sein de l'EPH Ahmed-Bouras, ont
observé dimanche passé un sit-in pour «dénoncer une administration parallèle» à
celle qui dirige officiellement l'hôpital et, surtout, apporter leur soutien à
la directrice des ressources humaines. Selon le coordinateur du Snapap, «le bureau de la section syndicale des travailleurs
affiliés à l'Ugta s'ingère dans tout ce qui se
rapporte à la gestion administrative de l'hôpital, créant ainsi un climat
délétère qui s'est répercuté sur la qualité des prestations de services,
notamment en matière de prise en charge des malades». Il faut dire que le
conflit entre les deux représentations syndicales ne date pas d'hier,
envenimant le climat qui règne au niveau de cet hôpital au point que de
nombreux spécialistes et médecins généralistes ont préféré quitter
l'établissement pour d'autres structures sanitaires. Le directeur de l'hôpital
Ahmed-Bourras nous dira : «Depuis ma prise de fonction, certains membres de ce
syndicat (Ugta) n'ont pas cessé de créer un climat de
psychose, mettant leurs intérêts avant ceux des malades». Et de préciser : «
Ils (membres du bureau de l'Ugta) s'ingèrent dans la
gestion administrative de l'hôpital au point de vouloir imposer des personnes à
des postes bien spécifiques ». Pour sa part, la section syndicale de l'Ugta indique que les accusations portées à son encontre
sont infondées. La société civile dans son ensemble interpelle le wali pour
remédier à la situation qui n'a que trop duré, en mettant chacun devant ses
responsabilités.