Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tizi Ouzou: Imposante marche pour dénoncer l'assassinat de l'étudiant Djamel Souak

par Naït Ali H.

Des milliers d'étudiants ont marché, hier à Tizi Ouzou, à l'ap-pel d'un collectif des étudiants de l'Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) pour dénoncer l'agression mortelle dont a été victime leur camarade Djamel Souak, dans la nuit du 03 février dernier, dans une cité de la nouvelle ville de Tizi Ouzou et interpeller les autorités afin que cessent ces agressions perpétrées par des délinquants dont sont victimes aussi les autres franges de la société.

Le coup d'envoi de la manifestation a été donné depuis le campus Hasnaoua de l'UMMTO avant de sillonner les principales rues et artères de la ville en brandissant de nombreuses banderoles avec au centre le portrait de Djamel Souak. Sur ces banderoles, nous pouvions lire des slogans comme «Mobilisation pacifique pour une justice équitable», «Je suis Djamel», «Violences, agressions, à quand la répression ?», «La sécurité? première des libertés, l'insécurité? première des inégalités» et «Halte à la violence» et d'autres mots d'ordre de la manifestation qui a drainé des enseignants et des citoyens en solidarité avec la famille de la victime et des revendications exprimées par les manifestants. A l'arrivée de la manifestation devant la cour de justice, un rassemblement suivi de prises de paroles a été organisé.

La mère de la victime a exprimé sa reconnaissance et ses remerciements pour cette grande mobilisation à la mémoire de son fils et les a appelés à rester mobilisés jusqu'à ce qu'on mette fin à ces violences urbaines auxquelles sont confrontés les habitants de la ville des genêts une fois la nuit tombée. Alors que les initiateurs de la manifestation ont, dans une déclaration rendue publique, exprimé leur indignation face à ces actes de violences et dénoncé le diktat imposé par des délinquants dans les quartiers de la ville des genêts. «La communauté estudiantine condamne avec la plus grande vigueur ce genre d'agissements moyenâgeux et dénonce la violence qui sévit dans notre environnement», poursuivent encore les rédacteurs tout en soulignant que cette question «concerne tous et que nous sommes dans l'obligation d'agir contre toute forme de violence et de haine».

Pour eux, Djamel est une victime qui nous rappelle profondément que nul n'est à l'abri des violences sociales. Il est donc plus qu'urgent d'intervenir et de trouver une solution durable à ce fléau». Notons enfin que la marche s'est déroulée dans le calme et dans l'émoi.