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Campagne de lutte contre la violence faite aux femmes: Rassemblement de sensibilisation à la Place de la cathédrale

par J. Boukraa

  En 1999, l'Assemblée générale des Nations unies a fixé au 25 novembre, la Journée internationale pour l'élimination de la violence, à l'égard des femmes. Les gouvernements, les organisations internationales et les ONG sont invités à organiser des activités, pendant 16 jours, soit jusqu'au 10 décembre, pour sensibiliser le grand public au problème de la violence à l'égard des femmes. Dans ce cadre, le Centre des loisirs scientifiques a abrité, cette semaine, une rencontre intitulée : «Les acteurs institutionnels et associatifs mobilisés contre les violences faites aux femmes».

Organisée par la direction de l'Action sociale, mise en œuvre par les cellules de Proximité de Solidarité (ADS) et les associations ?FARD' et ?Chougrani' ainsi que la participation de la DGSN, la gendarmerie nationale et les avocats du barreau d'Oran. Selon les organisateurs «le débat a porté sur les expériences associatives et les aspects juridiques pour la protection des femmes ,victimes de violence ».

Toujours dans le cadre de la continuité de ces activités, le mouvement associatif et les partenaires de cette campagne se sont regroupés, hier matin, sur la place de l'ex cathédrale pour sensibiliser le grand public. « Les jeunes étudiantes de passage ou sortant de la bibliothèque à proximité, les avocats du barreau d'Oran (proximité du Tribunal oblige), les artistes (proximité de l'institut de musique) et des femmes aux foyers ont bénéficié d'un entretien particulier autour de la violence faite aux femmex et son corollaire la violence tous azimuts qui gangrène notre société. Les professionnels de la DAS/ADS (5 cellules de proximité de solidarité d'Oran), les militantes et militants de ?FARD' et de ?Chougrani' continuent à conjuguer leurs efforts pour la lutte faites aux femmes », dira l'un des acteurs de cette campagne. A Oran, pas moins de 1.000 femmes ont été victimes de violences, durant cette année. Cependant des milliers d'autres souffrent, en silence, gardant le secret de la violence qu'elles subissent et n'osent pas le dire même à leurs proches et à leurs amies. Dans la plupart des cas, ce silence s'explique par une certaine mentalité et les coutumes qui sont des obstacles majeurs les empêchant de se plaindre. Les trois quart des femmes venant se soigner dans les différentes structures de santé, à Oran ne sont pas à leur première expérience. Leurs « agresseurs » n'ont jamais été condamnés, bien que la plupart d'entre eux soient « récidivistes », en matière de coups et blessures. Nombreuses sont les femmes qui se rapprochent de la police pour déposer plainte et ne reviennent pas pour déposer le certificat médical exigé dans ce genre de cas.