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Réforme du baccalauréat: Benghebrit s'explique

par Yazid Alilat

Le baccalauréat 2017 se déroulera en cinq jours, du 11 au 16 juin prochain, a annoncé, officiellement, hier, lundi, la ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit, confirmant l'abandon de l'ancienne formule d'un Bac de trois jours.

Elle a affirmé, dans une intervention, à la radio nationale, que pour l'année prochaine, il n'y aura aucun changement, dans le calendrier du déroulement des épreuves, alors qu'auparavant, elle avait annoncé que le Bac allait désormais, se dérouler sur trois jours, avec un retour à l'ancienne formule. Interrogée sur cette «volte-face», alors que même le gouvernement avait entériné la décision de revenir à l'ancien calendrier, la ministre de l'Education nationale a expliqué que «c'est une adaptation. Nous avons répondu à des préoccupations révélées à travers les réseaux sociaux et lors de nos déplacements» dans les écoles. Mme Benghebrit a ajouté que le retour au Bac de cinq jours est motivé par le fait que «nous avons pris en ligne de compte le stress et l'angoisse des élèves.» En fait, «l'immensité de l'angoisse (des élèves, Ndlr) valait cet effort que nous avons fait, qui est de revenir à l'ancien calendrier et de pouvoir reporter le début des épreuves, de 8h. à 9h». En outre, il y aura, a-t-elle expliqué, deux épreuves par jour au lieu de trois épreuves, et donner plus de temps d'une matière à une autre, c'est le mois de Ramadhan et les élèves seront fatigués», estime la ministre de l'Education nationale.

Pour autant, le retour à un Bac de cinq jours n'est pas une remise en cause des réformes et en particulier de la réforme de cet examen, affirme-t-elle, car «en 2015, on a, avec les partenaires sociaux, discuté de cette question, et il y a eu une série de propositions, qui rentraient en ligne de compte, dans la réforme du Bac, et un consensus pour l'application progressive a été obtenu.» Par contre, ce qui est en cause «c'est le rythme de cette progressivité, d'un Bac de cinq jours à trois jours», souligne la ministre qui a ajouté que «l'option a été d'alléger le contenu des sujets.»

Sur son interprétation des critiques des syndicats d'enseignants, qui avaient dénoncé l'abandon d'un Bac à trois jours, estimant que ce «recul (du ministère) est le résultat d'une politique irréfléchie et prise dans la précipitation», elle a répondu que «cela est excessif et injuste», d'autant que ces syndicats «ont participé à cette réforme.» «On leur a présenté des hypothèses multiples et variées.» «Ce qu'on a mis en œuvre, aujourd'hui, c'est d'avancer et avancer lentement», ajoute la ministre qui a affirmé que «la refonte du Bac n'est pas une priorité stratégique dans la politique qu'on est en train de mettre en oeuvre. Mais, il n'y a pas de retour de la réforme du Bac, qui ne constitue pas une priorité.» Mme Benghébrit explique, également, que «ce qu'on a fait, c'est un réaménagement du calendrier du Baccalauréat pour rassurer l'élève. Le réaménagement du Bac répond aux préoccupations des élèves, mais rien n'a été remis en cause.» D'autre part, la ministre de l'Education nationale a indiqué que pour l'Office national des examens et concours (ONEC), «il y a des réformes, à tous les niveaux, à commencer par la sécurisation du site. La sécurisation de l'ONEC fait partie de la sécurité du Bac, au moment des épreuves, il y a les anti-brouilleurs dans les centres d'examens, et des mesures draconiennes sont prises avec certaines parties, dont le ministère de l'Intérieur.»

Les examens de fin d'année commenceront avec celui du BEM prévu du 4 au 6 juin prochains, le Bac du 11 au 15 juin et celui de la 6ème année, le 26 juin, a-t-elle indiqué.