Des chercheurs en sociologie et médecins spécialistes dans la lutte contre la drogue, à travers les établissements scolaires ont mis en garde contre le phénomène de la propagation de la consommation de drogue dans les établissements des cycles secondaire et moyen, et qui s'est élargi même au cycle primaire. La lutte contre la drogue exige une mobilisation de tous les acteurs. Dans ce cadre, la Maison de jeunes de Haï el Akid Lotfi, Bouchentouf Idriss el Hadj , et le complexe sportif du même quartier abritent, depuis la fin de semaine, une campagne de sensibilisation contre la consommation des drogues, sous l'égide de la direction de la Jeunesse, l'Office des établissements de jeunes et des sports, en collaboration avec le mouvement associatif.

Cette manifestation qui sera clôturé le 20 du mois en cours , est marquée par l'organisation des tables rondes, des témoignages, des sondage, des activités sportives, des conférences, entre autres. Plusieurs thèmes seront abordés, notamment sur les effets de la drogue, tels que : les aspects médicaux légaux liés à la toxicomanie et prévention contre les dangers de la consommation de la drogue. Les participants ont, aussi, l'occasion de débattre des moyens divers de lutte contre ce fléau. Le marché de la drogue a franchi, même les portes des établissements scolaires.. Les signaux sont au rouge. L'emprise des psychotropes a pris des proportions inquiétantes et ne peut plus être cachée. Achat, vente et consommation se font en plein jour, au vu et au su de tous. Conscients de la vulnérabilité de ces jeunes, les dealers jettent, désormais, leur dévolu sur les lycées et les collèges pour écouler leur marchandise. Le Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (CNEAP) a effectué un sondage, dans des collèges et lycées du pays. Ses conclusions, rendues publiques, la semaine dernière, sont pour le moins surprenantes. Ainsi, on apprend, par exemple, qu'un peu plus de 6% des garçons âgés de 15 à 17 ans consomment de la drogue contre 0,3% des filles. Pour la nature de la drogue consommée, le CNEAP relève que le cannabis est le plus consommé. «Les prévalences, au cours des 12 derniers mois de la date de référence, montrent que le cannabis est la drogue la plus populaire (3,61%) chez les élèves âgés entre 15 et 17 ans, concernés par l'enquête, suivie de l'ecstasy (1,9%)», indique-t-on dans le document. Par contre, «la cocaïne et l'héroïne sont peu présentes dans l'échantillon et les psychotropes représentent 2,28% et sont en fait les 2èmes en popularité chez les 15-17 ans, après le cannabis».