Depuis samedi soir, Mehimdatni Amar est le
nouveau président de l'Espérance de Guelma. L'élection du nouveau président de
l'Esadron Noir est venue mettre fin à une longue
période de vide administratif qui, pour rappel, à la fin de l'été dernier a
failli conduire ce club prestigieux à la dissolution pure et simple. Selon de vieux
supporters et membres de l'assemblée générale élective, la séance qui a duré
plus de quatre heures a connu des dérapages où on en est venu même aux mains
entre les partisans du président sortant Meniai Tarek
qui ont boycotté le vote et quitté la salle et le reste des membres de l'AG. Il
faut dire que l'opposition à l'organisation de l'assemblée générale élective
par le directoire canette mis en place par les autorités locales afin de
diriger les affaires du club jusqu'à la tenue de l'AGE a été menée jusqu'au
bout par le président sortant. Ce dernier avait porté l'affaire en justice en
introduisant une action en référé auprès de la chambre administrative du
tribunal de Guelma en contestation de la validité du directoire qui, selon lui,
n'est pas compétent pour organiser les élections, mais il n'avait pas obtenu
gain de cause car, jeudi matin, le tribunal avait rejeté sa demande. Quant au
vote, il s'est déroulé dans la sérénité après que les partisans de Meniai eurent quitté la salle, affirment les membres de
l'assemblée générale. Des 74 membres de l'AG, 61 étaient présents. Et des 43
voix exprimées, 41 ont été en faveur du candidat unique Mehimdatni
Amar, alors que 2 voix ont été annulées. Après l'élection du président,
l'assemblée générale élective a désigné un bureau exécutif de six membres.
Enfin, notons que Mehimdatni Amar est un investisseur
de la région qui gère une usine de production de lait en sachets implantée à
El-Fedjoudj, à la sortie de Guelma. Ce sont là toutes
les informations recueillies sur le vif samedi au cours de cet évènement qui a
tenu en haleine l'ensemble des fans de l'Escadron Noir, lesquels ont exprimé
leur satisfaction totale après cette issue heureuse. Reste maintenant à la
nouvelle direction de se pencher sur les problèmes qui touchent le club.
Toutefois, à Guelma on pense qu'à présent la balle est dans le camp des
autorités locales et de la wilaya qui devraient bouger pour remettre sur rails
le club porte-drapeau du football dans la wilaya. Mais cela est une autre
histoire, un autre combat à mener par les nouveaux dirigeants et les fidèles
supporters.