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Une question de savoir être?

par Yazid Haddar

Un jour, un ami m'a confié qu'il vérifie souvent les toilettes avant de s'attabler dans un restaurant. Pour lui, les toilettes reflètent la qualité hygiénique du lieu et du personnel. A-t-il raison? Nos toilettes, dans quel état se trouvent-elles? Tout le monde en parle. Dans nos villes, les toilettes publiques laissent à désirer. D'une part, il en manque cruellement, et d'autre part, celles qui existent datent de l'époque coloniale; elles sont dans un état déplorable. Dans nos universités, n'en parlons pas ! Comment peut-on envisager une prise urinaire dans un hôpital au moment où les waters sont inutilisables, voire même on risque d'avoir des infections? Le problème n'est pas une question d'équipement uniquement, il s'agit bel est bien d'une éducation. Il fut un temps où les enfants du préscolaire apprenaient comment aller aux toilettes, comment se nettoyer, laisser les lieux propres, etc. Doit-on inscrire ce module dans les enseignements du préscolaire? Mais comment va-t-on leur apprendre quand le mot « salle d'eau » s'accompagne souvent de « hachak » pour dire que c'est un lieu sale? A force de la décrire de la sorte, elle est laissée crasseuse !

Les enfants, futurs adultes, intègrent cette représentation du lieu, même en quittant son environnement, ils continuent à agir de la sorte ! Nous savons que la qualité d'hygiène de ces lieux est importante pour notre santé. Cependant, elle n'est pas intégrée dans nos priorités. Dans d'autres pays, ce lieu prend une place importante dans le bien-être des individus, ce lieu fait l'objet de réflexion pour un meilleur aménagement. Peut-on espérer qu'un jour nos cafés, nos restaurants, nos hôtels, nos universités, nos centres de jeunes et centres culturels, nos hôpitaux, etc., disposeront d'espaces adéquats et propres pour ces besoins-là?