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Industrie alimentaire: Les investissements à l'épreuve du terrain

par A. Mallem

«Beaucoup d'ambitions, mais aussi beaucoup de difficultés, et peu de moyens », telle est la situation des petites entreprises activant dans le secteur des industries alimentaires au niveau de la wilaya de Constantine comme l'ont qualifiée, hier, les animateurs de l'émission hebdomadaire « Forum » de la radio régionale de Constantine qui a été diffusée en direct. Malheureusement, le débat a quelque peu souffert de l'absence du directeur de l'industrie et des petites et moyennes entreprises retenu par les cérémonies de célébration officielle de la journée mondiale de l'Alimentation qui se déroulaient en même temps dans la ville des ponts en présence de deux ministres du gouvernement : celui de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche et celui des Ressources en eau et de l'environnement. Les autres représentant l'Ansej et la Cnac que les animateurs ont invités pour enrichir le débat, n'ont pas pu donner une idée complète sur la réalité et les perspectives de développement de ce secteur au niveau de la wilaya.

Invitée sur le plateau pour parler de son expérience, une dame qui a fait un petit investissement dans la transformation des pâtes alimentaires a révélé que les principales difficultés que son projet a rencontrées résident dans l'absence de locaux adéquats (le problème du foncier industriel) et dans la commercialisation du produit qu'elle fabrique et commercialise en petites quantités au niveau des épiceries et grandes surfaces commerciales du chef-lieu de la wilaya. Au passage, l'intervenante a évoqué également un problème de qualité de l'emballage. « Un emballage de bonne qualité fait vendre le produit. Or, il se trouve que celui qui nous est proposé sur le marché laisse parfois à désirer », a considéré cette dame. Et de reconnaître tout de même que son produit ne marche pas mal au niveau du marché local. « Mais il reste que mon projet (production industrielle de la Tchakhtchouka constantinoise) reste limité à l'espace local alors que j'ambitionne d'aller plus loin vers une distribution plus large au niveau national, voire, pourquoi pas, internationale », a-t-elle signalé. Et les animateurs du débat ont donc conclu que ce cas est représentatif des difficultés rencontrées par les petites entreprises issues des dispositifs Ansej et Cnac. Aussi, les représentants de ces deux dispositifs qui étaient présents sur le plateau de l?émission n'ont pu que dire, à propos des problèmes cités, que les investisseurs ont déposé à la wilaya des dossiers de demandes d'assiettes foncières au niveau des zones industrielles afin développer leurs activités.

Pour ce qui concerne le problème de la commercialisation, le représentant de l'Ansej a souhaité que les décideurs au niveau de l'administration locale puissent développer « une réflexion économique et non simplement administrative et penser management administratif pour pouvoir aider efficacement les jeunes investisseurs à régler leurs problèmes de foncier et de débouchés pour leurs produits ».