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Benghebrit appelle les syndicats au dialogue

par Yazid Alilat



La ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit a réaffirmé, hier, dimanche, que le dialogue avec les syndicats d'enseignant reste ouvert, et que « les portes du ministère sont ouvertes ». Dans une intervention à la radio nationale, elle a expliqué que « toutes les portes sont ouvertes pour les syndicats afin de discuter et négocier leurs revendications », l'objectif étant de « résoudre tous les problèmes. »

Sur la revendication des syndicats relative à la retraite anticipée, elle a rappelé l'atelier de travail organisé avec les syndicats, les 30 août et 10 octobre derniers, où les informations sur l'âge de départ anticipé à la retraite ont été fournies aux syndicalistes. Elle a, également, rappelé qu'il y a eu « un accord avec les syndicats pour une rencontre avec le ministre du Travail sur ce dossier, qui devra passer par le Parlement et le Conseil de gouvernement. » En fait, la ministre rappelle aux syndicats, qui sont remontés cette semaine au front de la contestation avec l'annonce d'une grève, ces lundi et mardi, à l'appui de revendications sociales, qu'elle reste disposée au « dialogue ».

Pour rappel, six syndicats de l'Education ont annoncé le boycott d'une réunion avec la ministre, en réitérant leurs revendications non satisfaites jusqu'à présent, dont la retraite anticipée et proportionnelle. La réunion du 10 octobre avec les syndicats n'ayant donné lieu à aucune avancée sur le dossier de la retraite anticipée.

Sur la rentrée scolaire 2016, la ministre a estimé qu'elle s'est déroulée dans de meilleures conditions par rapport à l'année passée. La ministre de l'Education nationale a également confirmé que la décision de réduction du nombre de jours du Baccalauréat 2017 sera adoptée en Conseil des ministres, alors que les autres réformes envisagées pour cet examen, comme la nature des questions, seront introduites progressivement. La ministre a confirmé que le BAC passera de cinq à trois jours. « Ce sera le retour à l'ancien système des trois jours d'examens contre les cinq jours appliqués jusqu'à présent. C'est une décision sur laquelle sont d'accord, à l'unanimité, le corps enseignant et les syndicats. C'est l'une des nombreuses propositions pour la réforme du système d'examen du baccalauréat. » Sur les propositions « qui seront appliquées de façon progressive, jusqu'en 2021 », la ministre a cité la prise en compte de toutes les matières, le maintien des coefficients des matières et le calcul de la moyenne au baccalauréat en tenant compte du contrôle continu ». Par ailleurs, elle est revenue sur les mesures préventives qui vont être mises en œuvre pour lutter contre la triche au BAC 2017. « Un accord a été trouvé avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal pour renforcer la lutte contre la fraude et la triche, lors des épreuves du BAC », a-t-elle précisé. Elle a, également, rappelé que son département maintiendrait, indépendamment de celles à prendre ultérieurement, les mesures de prévention contre l'utilisation des TIC pour frauder, lors de cet examen.

Le BAC 2016 a été marqué par une fraude généralisée, prenant les contours d'un scandale national. D'autre part, la ministre a souligné que près de 60.000 enseignants ont été recrutés à l'issue du concours national, organisé début 2016, qui a vu la participation de 800.000 candidats. Cette opération a été « un succès », selon la ministre, qui a mis en avant le mérite des candidats. Près de 145.000 candidats ont réussi à avoir la moyenne dans ce concours, et 28.000 nouveaux postes ont été ouverts, en plus des postes laissés vacants par les départs à la retraite, a-t-elle ajouté. Pour autant, elle a souligné que beaucoup de postes restent vacants du fait du refus des enseignants de rejoindre leurs postes de travail, situés dans des régions isolées et reculés du pays ou dans certaines wilayas. La ministre de l'Education nationale a appelé les enseignants « à s'adapter à la nouvelle situation et à rejoindre leurs postes, car le secteur de l'Education a besoin de mobilité de ses personnels. » « Il n'y a aucune raison pour refuser le poste », a-t-elle dit. Dans le cadre de ce concours, on souligne le recrutement comme contractuels de 5.541 enseignants.