Des parents d'élèves et des
membres de la société civile d'Aïn Abid nous ont
contactés, hier, pour exprimer leur inquiétude sur la lenteur des travaux
d'extension des classes qui ont été lancés durant l'été dernier et qui durent
encore, alors que des établissements de la ville font face au problème de
surcharge dans les classes, chacune accueillant jusqu'à 40 élèves. « Et les
programmes de construction qui ont été lancés pour remédier à cet état de chose
ne sont pas près d'être concrétisés », ont signalé nos interlocuteurs. « Il y a
un problème que nous suivons régulièrement et qui préoccupe d'une façon
particulière : celui des 6 classes d'extension construites à l'école Goumida-Ali sur un terrain glissant », ont indiqué nos
interlocuteurs. Et de poursuivre en affirmant que ces classes, une fois
terminées, « ont immédiatement laissé apparaître des fissures importantes sur
les murs ». Et elles n'ont pas été livrées à la rentrée scolaire de septembre
dernier. Mais ce qui est grave encore est que « nous venons d'apprendre que
suite à l'expertise technique faite sur ces constructions, il a été décidé
qu'elles ne seront pas démolies et refaites, mais qu'elles seront maintenues et
renforcées à leur base par des pieux ». « Le problème, à notre sens, réside
dans la solidité du terrain d'assiette sur lequel elles ont été construites qui
s'est avéré glissant », soutiennent les concernés. Et de conclure en disant que
« le simple bon sens recommande de changer carrément de terrain, de démolir complètement
les classes et en reconstruire d'autres sur un terrain plus solide », ont
estimé en effet nos interlocuteurs. Ces derniers ont rappelé que le wali de
Constantine, lors de sa dernière visite à Aïn Abid,
avait ordonné d'ouvrir une enquête sur ce cas, « mais apparemment, ont rétorqué
les plaignants, il n'y a rien eu de tel. Seulement, et à l'allure où vont les
choses, ces classes ne pourront pas être réceptionnées d'ici le mois d'avril
prochain », ont-ils estimé. Interrogé hier sur cette affaire, M. Fawzi Boumendjel, président de
l'APC d'Aïn Abid, s'est limité à donner des
explications techniques disant qu'après avoir reçu le rapport du laboratoire
technique (LTPC) suivi des recommandations du CTC et les instructions données
par le secrétaire général de la wilaya, « un bureau d'études local a été engagé
et a fait une première expertise pour déterminer la nature du problème ».
D'après le maire, « il y a un problème d'eau souterraine et qu'il faut mener un
drainage profond et procéder au chemisage des colonnes montantes ». Maintenant,
ce bureau d'études est en train d'élaborer les solutions techniques à appliquer
à ce cas pour les donner directement au CTC afin de lancer les travaux. Selon
le maire, le lancement des travaux reste tributaire du visa qui sera délivré
par le CTC. « Mais nous ferons en sorte que les nouvelles classes soient prêtes
vers la fin décembre prochain », a assuré M. Boumendjel.