Hier, pendant que la campagne de
nettoyage lancée par la commune se déroulait dans leur cité, des habitants
d'El-Gammas nous ont contactés pour formuler des critiques sur la manière dont est mené ce travail et les moyens mis en place pour le
faire. «Depuis deux jours que les travailleurs de la commune s'affairent à
nettoyer le quartier en enlevant les détritus, les immondices, les débris, les
déchets solides et les ordures ménagères, l'état des lieux n'a pas tellement
changé car l'opération n'a même pas réalisé 30% du travail. Et pour cause, seul
un rétrochargeur et un camion ont été engagés comme
moyens techniques », ont affirmé nos interlocuteurs. Ces derniers ont signalé
que de grands pans du quartier restent à nettoyer, que les riverains jettent
leurs ordures n'importe où et de la sorte deux journées ne suffisent pas pour
régler le problème, «car l'état de la cité est tel qu'il faudrait, peut-être,
une vingtaine de jours ou plus pour la nettoyer», ont-ils considéré.
Mme Bouchoul,
la déléguée du secteur d'El-Gammas, n'a pas bien digéré ces critiques en
s'exclamant que «c'est honteux de dire cela en ignorant superbement les efforts
que nous avons déployés depuis deux jours d'affilée pour essayer de donner un
visage amène aux quartiers de la cité». Cette responsable venait tout juste de
regagner son bureau après avoir clôturé la campagne de nettoyage et elle s'est
révoltée contre ces déclarations en affirmant que «quoi qu'on fasse certains ne
sont jamais satisfaits». Et de commencer à expliquer qu'en ces deux journées, et
grâce aux moyens considérables mis en place, plus de 69,5 tonnes de déchets de
toute sorte ont été enlevées. «Nous avons limité la durée de l'opération à deux
journées, mais nous y avons mis les moyens qu'il faut : un effectif de 110
ouvriers de l'entreprise communale SOPT, une dizaine de brigades de jeunes du
dispositif «Blanche Algérie», une benne tasseuse, des
camions de gros tonnage et un rétrochargeur». Et
d'indiquer ensuite tous les points noirs qui ont été traités, en insistant sur
les rues menant aux écoles qui ont été toutes dégagées, plus «particulièrement
les tonnes de déchets qui encerclaient depuis des dizaines d'années le CEM Belami», souligne notre interlocutrice. Et Mme Bouchoul a terminé en reconnaissant toutefois que des
quartiers n'ont pas encore été touchés, comme le terrain Bouzahzah.
« Les citoyens ont le droit de parler, mais faut-il encore qu'ils fassent
preuve d'honnêteté et signaler les difficultés que nous avons rencontrées
auprès d'eux. Pendant que nous nous fatiguions à nettoyer leurs rues, ils ne se
sont pas privés de nous jeter cyniquement leurs sacs d'ordures sous le nez,
sans pudeur et sans la moindre excuse», conclut avec dépit la déléguée du
secteur.