Les
divisions au sein de l'Ugta locale commencent à
tourner au vinaigre. En effet, jeudi, l'organisation du congrès de l'union
locale d'El Khroub par l'union de wilaya de
Constantine a été fortement perturbée par des protestataires représentés par
des sections syndicales opposantes. Le sempiternel problème entre les partisans
du secrétaire général de l'U/W, Rahma, et ses
adversaires au sein de la commission exécutive persiste et enregistre là un
premier dérapage qui en annonce d'autres, qui peuvent être plus graves en
l'absence d'une intervention énergique de la Centrale, seule à même de mettre
le holà. En la matière, nombreux sont ceux dans les deux camps qui estiment que
le pourrissement guettant, ce sont les actions de violence qui sont à craindre.
Quoi qu'il en soit, ce jeudi, les échauffourées entre les congressistes et les
contestataires ont nécessité la présence de renforts de la police. A noter que
des dégâts ont été enregistrés au centre d'accueil des malades du cancer, qui a
abrité la rencontre en question, dont la porte d'entrée a été endommagée et ses
vitres brisées, selon des témoins. Les contestataires, à savoir les sections
syndicales dépendant de l'union locale d'El Khroub,
déclarent s'opposer à la tenue de ce congrès qui est supervisée par une
commission de préparation « installée de façon illégale » par le SG de l'union
de wilaya, Rahma, « qui a fait l'objet lui-même d'un
retrait de confiance » de la part de ses paires, membres de la commission
exécutive de la wilaya de Constantine. Le conflit au niveau de l'union de
wilaya demeure ouvert et que tout le monde est en attente du rapport de la
commission d'enquête envoyée dernièrement par la centrale syndicale, qui doit y
statuer et trancher. Et les contestataires de poursuivre que « le SG de l'U/W
n'a pas trouvé mieux que d'en profiter pour organiser un tel congrès, sans plus
attendre ». Le SG, Rahma, que nous avons essayé de
joindre au téléphone en vain, bénéficie toujours du soutien de la centrale
syndicale.
Il
nous avait fait part auparavant du feu vert de la direction pour poursuivre le
renouvellement des unions locales, pour en rajeunir la composante et leur
donner un nouveau souffle. Sachant que ce programme est à l'origine de
l'irritation de ses opposants qui ont peur de ne pas être maintenus à leurs
postes actuels.