«Nous
sommes encore très loin d'avoir réglé la question des délais de prise en charge
des malades atteintes du cancer de sein », souligne l'Association WAHA, d'aide
aux malades du cancer, dans un communiqué transmis à notre rédaction.
Se basant sur une enquête qui vise à « établir un constat objectif de la
situation des malades du cancer à Constantine », le communiqué relève que «
malgré tous les efforts consentis par l'Etat, il apparaît que pour 50% des
femmes sondées, sur un échantillon de 99, la durée du parcours entre les
premiers signes et l'accès au premier traitement est inférieur à 5 mois, alors
que pour 25 % la durée de ce parcours est malheureusement, plus longue,
oscillant entre 6 à 9 mois, et pouvant aller jusqu'à 3 ans ! ». Pis
encore, selon les résultats de cette enquête, publiés sur la septième brochure
de la série ?Les indispensables de WAHA', mettent à nu « l'inégalité devant
l'accès aux soins ». « Oui, les femmes issues de milieux défavorisés ou de
localités excentrées ne sont pas égales aux autres malades dans l'accès aux
soins », soutient-on. Grave injustice. Cette enquête met, également, en exergue
l'insuffisance dramatique de la prévention fondée sur le dépistage précoce, car
plus de 7 femmes interrogées sur 10 ont découvert tardivement leur maladie.
Conséquence : « sept à neuf femmes sur dix arrivent après un long parcours à un
stade avancé de la maladie (invasif ou métastase) au moment de leur prise en
charge thérapeutique par les services d'oncologie ». Il y a là matière à
pousser les responsables à adopter une politique plus « offensive » en matière
de lutte contre le cancer, estime WAHA, notamment sur le plan de la prévention,
qui est d'une « absolue priorité ».