L'aéroport mixte (civil et militaire) Aboubakr Belkaïd a vécu une journée particulière jeudi passé, où a eu lieu un exercice de simulation d'un crash d'un avion de type 737/800 de la compagnie nationale Air Algérie. Selon le scénario élaboré par les organisateurs, l'appareil transportant 77 passagers et 9 membres de l'équipage en provenance de Paris s'est écrasé au sol juste au bout de piste. Il était 11 heures. Aussitôt la tour de contrôle déclencha l'alerte. Les premiers à intervenir pour circonscrire l'incendie qui s'est déclaré à bord de l'avion sont les moyens propres à l'aéroport.

Toutefois devant l'ampleur de la catastrophe la protection civile intervient à son tour après 5 minutes de l'alerte qui a été réceptionnée par ses services avec des moyens conséquents. Selon le capitaine Messaidia de la protection civile, « il a été mobilisé 148 agents tous grades confondus, 7 camions anti-incendie, 3 véhicules de transport de troupe, 6 ambulances dont 3 médicalisées et enfin 4 véhicules de liaison ». Trois énormes tentes ont été dressées. Les moyens humains et matériels de la base militaire ont été également mis à contribution notamment par l'intervention d'hélicos pour évacuer les blessés. Un hôpital militaire de campagne a été aussi dressé pour accueillir les éventuels blessés ou ceux qui sont décédés dans la catastrophe aérienne.

Pour éteindre le feu qui s'est propagé à « l'avion », les services de secours auront mis plus de 30 minutes. Toujours selon le scénario, le bilan est de 67 morts dont les membres de l'équipage et 19 blessés. Ces derniers furent aussitôt pris en charge par les médecins militaires tandis que les cas les plus sérieux furent évacués vers les hôpitaux de la région. A ce sujet, il faut noter que les va-et-vient incessants des ambulances et autres moyens de secours de l'aéroport vers les structures sanitaires avoisinantes ont créé une certaine panique chez la population locale qui a cru un certain moment à un véritable accident. Il faut souligner la participation des services de sécurité (police et gendarmerie) pour sécuriser les lieux de l'accident et bien évidemment pour procéder aux premiers constats. La boîte noire a été récupérée et envoyée pour analyse. A noter également au cours de cet exercice de simulation d'un accident d'avion la présence des services de la douane, de la santé et des transports.

Par ailleurs, lors d'un briefing présenté par le général Cheklal, commandant de la base aérienne de Gouasmia et également coordinateur des opérations de secours et de sauvetage, ce dernier a affiché sa satisfaction quant au déroulement de l'exercice et dont les principaux acteurs ont joué pleinement leur rôle. Le général fera savoir à l'assistance constituée des responsables des divers intervenants ainsi que de la presse locale que cet exercice intervient après celui qui a été effectué en 2014. Et de conclure « ce genre d'exercice nous permet de relever nos insuffisances en matière d'intervention dans le cas d'un crash d'avion afin d'être fin prêts lors de la survenue d'un éventuel et réel accident ». A noter enfin que l'exercice a pris fin à 14 heures avec la présentation du briefing dans une grande salle de l'aéroport suivie des questions des journalistes présents.