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Constantine - Békira: Le ramassage des ordures pose problème

par A. Mallem



Plus d'une semaine après le sacrifice de l'Aïd-el-Adha, les rues des quartiers de Békira, dans la commune de Hamma-Bouziane, sont encore jonchées de détritus et de morceaux provenant des carcasses des bêtes sacrifiées: des morceaux de peau et des pattes de mouton auxquels restent accrochées des touffes de coton et des restes de viande en voie de putréfication, des entrailles qui pourrissent au soleil et dégagent des odeurs insupportables, etc. «Nous vivons dans une situation des plus misérables», nous ont déclaré hier des citoyens de cette agglomération qui ont pointé la défaillance des services d'hygiène de la mairie les accusant manifestement de ne pas faire leur travail. «Pire encore, ont ajouté nos interlocuteurs, les camions de l'Entreprise d'assainissement déversent maintenant n'importe où, dans des fosses et jusqu'au lit de l'oued Ziad, leurs déchargements d'ordures. En plus, plusieurs quartiers de la cité ne sont pas visités par les camions de ramassage de l'Entreprise communale d'assainissement.

Et les pauvres citoyens se retrouvent encerclés par les ordures».

Interrogé sur cette situation, le directeur de l'Entreprise d'assainissement de la commune de Hamma-Bouziane, M. Ikhlef, a reconnu cet état lamentable des lieux mais il a accusé les citoyens de Bekira dont les habitations se trouvent sur le passage menant à la décharge municipale, d'avoir bloqué le passage de ses camions, quatre jours durant, vers ce lieu où ils devaient déposer leurs chargements d'ordures et détritus provenant des opérations de sacrifice du mouton de l'Aïd-el-Adha. Et il n'hésitera pas à dire que, devant cette situation de blocage, les ouvriers de l'assainissement ont été amenés à déverser anarchiquement leurs chargements dans différents endroits, comme les fosses et le lit de l'oued Ziad. Il reconnaîtra aussi que le service de ramassage n'est pas fait dans de nombreux quartiers de la cité par manque de matériel. «Nous ne disposons que de deux vieux camions mal entretenus et souvent en panne, d'une cinquantaine d'ouvriers qui parviennent avec peine à accomplir leur mission dans un ensemble de 14 quartiers de la commune», explique-t-il en déplorant aussi le manque de civisme et de collaboration des citoyens.