|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Un groupe composé de quatre
malades souffrant d'une maladie ankylosante, désignée par les initiales SPA
dans le jargon médical, qui se sont présentés jeudi dernier à notre bureau de
Constantine, se plaignent de la situation qui prévaut au niveau du service de
rhumatologie du CHU Benbadis de Constantine. Ces
malades, en l'occurrence MM. T. Hafid, S. Hocine, B. Hamdane et B. Lotfi, qui suivent un traitement dans ce
service nous ont remis une pétition signée par plus de 70 autres patients
soignés dans ce service. Une pétition qu'ils disent avoir adressée le 3 avril
dernier au directeur général de l'établissement hospitalier et à d'autres
autorités de la wilaya. Ils affirment parler au nom des 600 malades qui suivent
des traitements au niveau du service rhumatologie et déclarent apporter leur
soutien au chef du service en question, le Dr Boudersa,
indiquant que cette praticienne fait face actuellement à des pressions. Et de
rappeler l'annonce faite dernièrement par le DG à travers la radio indiquant
que le Dr Boudersa a été relevée de ses fonctions.
«Nous demandons le maintien à son poste du docteur Boudersa et la mise à sa disposition de tous les moyens de travail», ont-ils déclaré de concert. Et M. B. Hamdane d'intervenir pour défendre le Dr Boudersa, disant que cette praticienne veille jour et nuit sur les malades afin d'atténuer un tant soit peu leurs souffrances. « Et tous disent que si leur médecin traitant est relevé de ce service, nous, malades, nous allons connaître de graves problèmes et souffrir beaucoup de notre maladie », a-t-il affirmé. Contactée, le Dr Boudersa a tout de suite confirmé les choses en disant : «Ce sont des pressions que je subis sans cesse parce que je suis l'objet d'une véritable machination qui s'exprime à chaque fois par un épisode différent. Cela a l'air de ne pas finir. Et pour preuve, le dernier épisode s'est déroulé dernièrement à travers les déclarations du dicteur général du CHU à la radio et à la presse affirmant que j'étais relevée de mes fonctions. J'ai été très surprise par ces informations. Seulement, je déclare que je suis en train de travailler régulièrement à mon poste et je n'ai reçu ni la visite du directeur général, ni aucune notification. Et si les choses continuent comme ça, je serais obligée de me défendre, de parler. Mais maintenant je considère que la situation n'est pas normale », a terminé le Dr Boudersa. Contacté hier, Djamel-Eddine Benissad, directeur général du CHU de Constantine, nous a déclaré que, lui aussi, a reçu ces malades et qu'il leur a fait comprendre que la décision prise contre le Dr Boudersa est une décision émanant des autorités centrales et que, eux, ils n'ont pas le droit de contester cette décision. «S'ils tentent encore de revenir me voir, a affirmé le DG, je ferais appel à la police !», a-t-il assuré. |
|