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Une célèbre source renaît de ses cendres

par Hadj Mostefaoui

Entrant dans le cadre du suivi permanent des différents projets de développement, en cours de réalisation ou en voie de l'être, retenus au titre du PCD, sectoriel et Plans quinquennaux lancés à travers les 22 communes, la dernière sortie de M. Abdallah Benmansour, chef de l'exécutif, qui a enfilé, pour la circonstance, les bottes de sept lieues, a dû arpenter, dans tous les sens, sous un soleil de plomb, capable d'assommer un éléphant et en l'espace de 3 journées successives , tout le territoire de la wilaya, sur un itinéraire de plus de 850 km, avec des escales dans pas moins de 12 chefs-lieux de communes et hameaux, en zone éparse, afin de s'enquérir sur l'état d'avancement des travaux d'une série de chantiers ouverts. Accompagné des membres de son exécutif, ayant chacun sur son agenda un ou plusieurs projets, le wali s'est rendu, successivement, à Bougtob où il s'est enquis de visu sur l'état d'avancement des travaux d'un futur lycée d'une capacité d'accueil de 800/200 élèves.

Sur site, il n'a pas manqué de donner de fermes instructions au D.E.P pour que cet établissement scolaire, dont les travaux connaissent un taux d'exécution de 95 % , soit livré bien avant la fin du mois d'octobre prochain, tout en mettant l'accent, plus particulièrement, sur le respect des normes réglementaires de construction et de qualité de l'ouvrage. Figurant en bonne place sur sa feuille de route, le dossier des constructions scolaires, en tant que l'une de ses principales priorités, en raison du déficit enregistré dans ce domaine, au cours des années précédentes, le chef de l'exécutif a tapé, plusieurs fois, du poing sur la table pour interpeller les entreprises de réalisation privées sur la nécessité de redoubler les effectifs sur les chantiers et de les doter de moyens mécaniques adéquats, afin de donner un véritable coup de fouet au rythme des travaux. Il n'y a pas de place pour les entreprises boiteuses ou non performantes, devait-il souligner, à chacune de ses haltes sur les sites visités. Dans la foulée, il s'est rendu sur les lieux de construction d'un lycée de 600/200 places, dans le chef-lieu de la commune de Tismouline. Un établissement vivement souhaité par la population locale qui vient de soulager, récemment, plus de 400 élèves soumis quotidiennement, par le passé, aux longs et onéreux déplacements vers les structures éducatives, distantes de plus de 50 km et c'est le cas qui se pose, avec acuité, aux élèves issus des communes de Stitten, Ghassoul dont les travaux de réalisation se poursuivent à un rythme très soutenu et ceci après une longue période de gel des moyens financiers.

L'espoir est encore permis puisqu'ils ouvriront leurs portes au début de l'année scolaire 2017-2018. Dans le cadre du désenclavement des hameaux perchés sur les hauteurs des monts des ?ksour' et isolés du monde extérieur, les pouvoirs publics ont lancé une série de travaux d'ouverture de voies de communication, des chemins communaux bitumés sur plus d'une quarantaine de kilomètres, à titre d'exemple, celui reliant le hameau de Sissifa et El-Oudiane sur la RN 47. Une vaste opération de réhabilitation de ces voies, dégradées par les intempéries et les crues des oueds, est menée tambour-battant par la direction des Travaux publics de la wilaya, afin que ce chapelet d'îlots, en zone éparse, sort réellement, de sa torpeur habituelle. Les chefs-lieux de daïra de Brezina et El -Abiodh Sid Cheikh ont, chacun, pu réceptionner, au titre de cette rentrée scolaire, un nouveau lycée de 800/200, des établissements en renfort afin d'atténuer la pression qui s'exerce sur ceux déjà opérationnels en matière d'effectif et de surcharge des salles de classe. De vrais joyaux architecturaux, de style mauresque, en parfaite harmonie avec le cadre local saharien et dotés de tous les moyens de confort adéquats, telles la climatisation et la literie moderne.

Après avoir fait un détour sur le chantier en cours, portant sur la réalisation d'un silo réservé à l'aliment du bétail dont bénéficieraient les milliers d'éleveurs du centre et du sud de la wilaya, le premier responsable, très pointilleux sur l'amélioration des capacités de stockage et de distribution de l'eau potable, pour le chef-lieu de la wilaya dont les besoins ne cessent d'augmenter, a inspecté le chantier de réalisation d'un réservoir d'eau d'une capacité de stockage de 10.000 m³, au lieu-dit ?Thenia' inscrit au titre du Quinquennal 2010/2014 et pour lequel une enveloppe financière d'un montant de 20 milliards de centimes a été débloquée. Sur ce registre, il y a lieu de rappeler que ce projet enregistre des retards énormes dans sa réalisation et à ce propos, il a été rappelé à l'entreprise détentrice du marché, qu'une fois les délais de livraison dépassés, il lui sera fait application des mesures coercitives, conformément aux règles consignées dans le cahier des charges des travaux du futur silo réservé à l'aliment du bétail.

Notons que sur son itinéraire le wali a fait une brève escale sur le chantier de construction du siège de la future Unité républicaine de sécurité, en voie d'achèvement. Le clou de cette sortie du wali a été, incontestablement, le lancement des travaux de réhabilitation de la non moins célèbre source d'El-Mahboula qui tel le Phœnix renaît de ses cendres. Elle, qui a pu offrir, par le passé, aux enfants de cette ville des gorgées dune eau douce et limpide. Un breuvage thérapeutique aux propriétés curatives qui a sauvé de la cécité des milliers d'enfants en bas-âgé, atteints de trachome et de diarrhées. Lieu emblématique qui a vu naître le premier fortin construit par les troupes coloniales, en 1852 dirigées par le colonel Gery, lors de leurs percées dans le Sud oranais.

Cette source a fait rêver de nombreux mélomanes et poètes populaires, au début du 19 siècle. Elle renaît, enfin, de ses cendres après plusieurs décennies d'oubli, car il s'agit d'un pan de l'histoire de cette ville qui a été presque gommé mais le bon sens et le réalisme des responsables locaux ont pris le dessus et ont rendu ainsi à César ce qui appartient à César. Rappelons que cette source a été volontairement ensevelie sous des tonnes de gravats, décision inconsciente et irréfléchie d'un ex maire de la ville en 1998. Une heureuse initiative, chaleureusement, applaudie, par la diaspora geryvilloise installée dans le vieux continent et l'Amérique. Il faut rappeler que cette opération de réhabilitation de la source est inscrite au titre du PCD 2016.