Si en amont, la direction de l'action sociale de la wilaya n'a pas lésiné sur les moyens pour doter chacune des collectivités locales en bus flambant neufs, destinés au transport scolaire à l'aube de chaque rentrée scolaire, l'on assiste en aval à une faible prise de conscience de la part des élus locaux qui doivent veiller impérativement à maintenir en permanence en bon état ces véhicules au même titre que ceux, très confortables, qui leur sont réservés dans le cadre de leurs fonctions électives.

Depuis très peu, pas moins de 116 bus, dont 04 viennent d'être récemment réceptionnés, ont été répartis judicieusement entre les communes de la wilaya en fonction de leur étendue territoriale et du nombre d'élèves issus de la zone rurale qui doivent quotidiennement rejoindre leurs établissements scolaires respectifs.

Cependant, ces bus ne font l'objet d'aucune attention particulière de la part des personnes dont ils ont la charge plus particulièrement en matière d'entretien et de maintenance à telle enseigne que la durée de vie de chacun d'eux ne dépasse pas deux années, laissant ainsi des centaines d'élèves, de jeunes enfants en bas âge, battre le pavé et contraints d'user leurs semelles en tous temps, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige pour rejoindre leurs écoles.

Tel est le cas, à titre d'exemple seulement, des élèves issus des environs du hameau de Petit Mechertia et ce n'est point une exception puisque cette situation déplorable a déjà fait tache d'huile. Pour le changement d'un simple joint, d'une rondelle ou d'une courroie, le bus est ainsi immobilisé pendant plusieurs semaines, voire plus d'un semestre et cet état de fait ne va nullement empêcher ces centaines d'élus locaux communaux à perdre le sommeil. Un simple détour dans les différents parcs automobiles communaux nous renseigne sur l'ampleur des dégâts ainsi que le nombre très élevé de bus fraîchement réceptionnés en panne permanente, condamnés à être immobilisés pour l'éternité.

Négligence caractérisée d'un chauffeur qui ne sait que tenir le volant, sans aucune formation en technique automobile, ignorant que tous les organes moteurs de ce véhicule qui soulage des milliers d'enfants méritent des soins quotidiens et sans relâche.