La femme soupçonnée avant-hier de tentative d'enlèvement d'un enfant à Didouche-Mourad (Constantine) n'a pas été retrouvée, apprend-on de sources concordantes. Même le maillage sécuritaire autour de la mosquée où s'est engouffrée la suspecte et le contrôle sévère opéré à la sortie des femmes après la prière du vendredi n'a pas permis d'identifier et d'arrêter celle qui aurait tenté de faire prendre à un enfant, qui se trouvait près de la mosquée, une destination inconnue. Du moins, c'est ce que laissaient supposer les soupçons qui pesaient sur elle. Comment a-t-elle pu quitter la salle de prière des femmes sans se faire prendre, alors que les fidèles ont été filtrées une à une à la sortie ? Des sources fiables nous ont appris que la femme soupçonnée a dû changer d'accoutrement à la sortie, car on a trouvé à l'intérieur de la salle de prière une veste qui ressemblait à celle que portait la suspecte.

Certes, tous ces éléments peuvent renforcer les soupçons de la tentative d'enlèvement, mais la présence d'autres indices laisse croire tout le contraire, savoir qu'il n'y a eu aucune tentative d'enlèvement.

Selon des témoignages d'un haut responsable à Didouche-Mourad, c'est l'enfant lui-même, âgé de 10 ans, qui a affirmé dans son témoignage que la femme n'a fait que demander de lui indiquer où se trouvait la mosquée, et qu'elle n'a en aucune façon usé de brutalité ou autres malices pour tenter de le forcer à la suivre. Pourquoi a-t-elle alors eu besoin de changer d'accoutrement pour échapper aux policiers ? Certainement pour éviter les tracasseries de longs et pénibles interrogatoires, estiment des avis largement partagés. Serait-ce la conséquence d'une psychose qui s'est emparée des esprits dans un contexte marqué par les rapts et violences physiques contre les enfants ? Probablement. Mais la vigilance citoyenne reste très recommandée.