Cette mini-trêve a certainement
été mise à profit par les clubs, l'objectif étant le même, rafler la mise des
rencontres. Cependant, des intentions à la réalité, il y a une marge entre les
équipes. Si la volonté est commune, les moyens diffèrent. Pour les formations
dites moins performantes, il reste la volonté qui, parfois, leur réussit. Pour
le compte de cette étape, on s'attend bien évidemment à de chaudes empoignades.
A en croire les déclarations des joueurs et des entraîneurs, la victoire est
indispensable, et c'est le lot du football actuel où la moindre défaite est
perçue comme une catastrophe, débouchant le plus souvent sur le limogeage de
l'entraîneur, exagérément rendu seul responsable de ce genre de situation. S'il
n'y a pas de choc au sens qu'on donne à ce mot, il n'en demeure pas moins que
toutes les rencontres recèlent de l'intérêt pour tous les clubs. On remarquera
en premier lieu que l'USMA ira défendre son statut de leader à Tadjenanent où elle a bien réussi la saison dernière. Les
Unionistes ont des atouts à faire valoir. Et on prête à l'entraîneur Cavalli
l'intention d'aligner une équipe renforcée en défense et au milieu. Ceci
signifie qu'il craint cette équipe drivée par Liamine Bougherara,
lequel, à l'inverse, a bien l'intention d'aller bousculer le champion en titre.
Ceci revient à dire que les deux entraîneurs vont se livrer à une bataille
tactique à l'issue incertaine. Il est indéniable que les équipes dites
ambitieuses souhaitent que le leader trébuche pour éviter que le fossé ne se
creuse à leurs dépens. On pense tout particulièrement aux MCO, au MCA, et la
JSK, des clubs soucieux de retrouver leur standing qui a fait leur gloire. En
jetant un coup d'œil au programme, on présume qu'ils sont en mesure de parvenir
à leurs fins, ceci dit sans vouloir mésestimer leurs rivaux du jour. A
Tizi-Ouzou, on ne jure que par la victoire, étant donné qu'il y a un sentiment
d'insatisfaction, les joueurs estimant que le carton plein était possible au
terme des deux premières journées. Face à une équipe harrachie
diminuée, les hommes de Kamel Mouassa paraissent de
taille à remporter leur deuxième victoire. Il en est de même pour le MCA qui
retrouve son jardin de Omar Hamadi.
En principe, les Mouloudéens partent avec les faveurs
du pronostic, mais attention à cette équipe du CAB qui s'est bien comportée
face au CSC, en match amical. On en arrive au débat RCR-MCO qui est important
pour les deux équipes et ce, pour des raisons différentes. Le Rapid veut se ressaisir après un départ cauchemardesque,
tandis que les Mouloudéens veulent continuer sur leur
lancée et confirmer le renouveau du club. En principe, les Hamraouas
possèdent en mains toutes les cartes pour s'imposer face à un adversaire
accablé par des problèmes de toutes sortes. Il y a un point commun entre
l'USMBA, le CRB et le CSC, à savoir la grogne de leurs supporters, très déçus
par les résultats de leurs clubs de cœur. Du côté d'El- Khadra,
le coach Chérif El Ouazzani tente de tempérer la
colère des fans après le revers subi en amical face au CR Témouchent,
en développant son argumentation. Mais, un tout autre résultat que la victoire
face au NAHD risque d'amplifier la grogne de cette exigeante galerie. Or, le Nasria connaît, à quelques variantes près, le même
problème. On s'attend donc à une bataille sans merci mais où le fair-play doit
régner. C'est le même cas de figure à Constantine où le coach Didier Gomez est
décrié par les fans. Le match amical livré face au CAB a en outre laissé des
traces, plusieurs joueurs ayant été blessés. Le club visiteur, le MOB, risque
de faire les frais d'un éventuel réveil du Chabab.
L'autre Chabab, celui d'Alger, n'aura pas non plus
une partie de plaisir face à la JS Saoura, ces deux clubs ayant changé la barre
technique. Là encore, le suspense sera de mise.