L'organisation
mondiale de la santé se soucie des conséquences du mode de vie des Algériens ? en raison de l'existence de nombreux facteurs de risques qui
peuvent être à l'origine d'une progression des maladies non transmissibles et
notamment le diabète, l'hypertension, l'obésité et le cancer. La journée
d'étude sur le mécanisme d'harmonisation pour la Santé en Afrique, organisée,
hier matin, à l'hôtel ?Royal' par la Fédération algérienne des Consommateurs
(FAC) en collaboration avec le bureau local de l'Organisation mondiale de la
Santé, a été l'occasion pour Bah Keita, représentant de l'OMS, en Algérie,
d'avertir que «les facteurs de risques d'aujourd'hui sont les maladies de
demain». Bah Keita a estimé que quatre facteurs de risques, menacent la santé
de la population, à savoir : le tabagisme, l'alcoolisme et la consommation des
drogues, la sédentarité et la mauvaise nutrition. Il a précise,
dans son intervention, que la sensibilisation ne suffit plus, à elle seule,
pour lutter contre ces facteurs de risques tout en préconisant de cibler
essentiellement, les franges les plus jeunes de la population. Il a, ainsi,
recommandé de mener des actions dans les écoles primaires pour inciter les plus
jeunes à adopter un mode de vie plus sain, c'est-à-dire en consommant moins de
sucreries et autres produits nocifs pour la santé (chips, hamburgers,
graisses?). Bah Keita a affirmé que cette journée d'étude, organisée dans le
cadre de la stratégie de coopération 2016/2020, a deux objectifs :
l'accompagnement et l'échange d'information mutuelle, entre l'OMS et les
différentes institutions et associations, en Algérie, sur la situation
sanitaire. Il a souligné l'urgence, pour notre pays, de renforcer le système de
Santé et promouvoir les prestations sanitaires pour mieux lutter contre les
maladies non transmissibles.
Le
SG de la FAC, Boukli Ahcène,
a prôné, de son côté, une «stratégie de vaccination et non une stratégie de
sérum» pour prévenir une flambée des maladies non transmissibles. «Il faut
guérir le mal à la source», a lancé notre interlocuteur, tout en appelant la
population à changer ses habitudes de consommation. Le président de la
Fédération algérienne des consommateurs, Zaki Hariz, a appelé, quant à lui, à une réforme du système de
Santé tout en regrettant que 10 à 15% des Algériens se rendent, tous les ans,
dans d'autres pays (Turquie, Tunisie, Jordanie, France?) pour des interventions
chirurgicales ou pour une chimiothérapie. Il a, ainsi, déclaré que sa
fédération a reçu de nombreuses plaintes de citoyens qui dénoncent les
défaillances des prestations sanitaires dans les établissements de Santé
publique et privés.