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Constantine - Création d'entreprises: Les chiffres de la CNAC et de l'ANSEJ

par A. Mallem

Selon la déclaration faite hier par M. Ahmed M'cellef, directeur de l'agence de Constantine de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), l'investissement des jeunes porteurs de projets dans le secteur

de l'agriculture est en nette progression à Constantine et il vient d'atteindre cette année le taux de 6%.

Et d'expliquer que les jeunes investissent surtout dans la branche d'élevage des vaches reproductrices, «parce que c'est un domaine qui revêt un caractère traditionnel et dont ils possèdent suffisamment de culture pour le maîtriser et pour espérer réussir dans leur projet», a-t-il expliqué. Et en matière d'aboutissement des projets, tous secteurs confondus, dont la CNAC a assuré l'accompagnement, le directeur de wilaya a révélé, sans fournir de chiffres, qu'il y a «beaucoup d'échecs et de déperdition, de dépôt de bilan de ceux qui ont choisi d'investir dans le domaine du transport». Révélant à ce sujet qu'il y a actuellement plus de 250 affaires en justice opposant la caisse aux investisseurs qui ont pris des crédits dans l'intention de réaliser des projets. Des affaires engagées au niveau civil et pénal et portant notamment sur la vente du matériel acheté avec le crédit accordé aux investisseurs et l'utilisation par ces derniers de la ruse pour échapper au règlement des factures des fournisseurs.

Sur un plan général, le directeur de l'agence de Constantine de la CNAC, qui était l'invité de l'émission «Forum» de la radio régionale, qui a repris ses activités, hier, a expliqué que les activités de son organisme se sont beaucoup développées en s'orientant beaucoup plus vers la satisfaction des besoins de la population et de l'économie locale. Et dans le même temps, les prestations se sont améliorées avec l'introduction du système électronique, l'E-administration, dans le traitement des dossiers de demande de crédits avancés par les candidats entrepreneurs. «Nous sommes passés d'une durée de 18 mois à 5 mois dans la durée de traitement et aboutissement d'un dossier et dans notre plan d'action, nous projetons de réduire ce délai à 3 mois seulement», a-t-il dit.

Et d'annoncer encore que les activités de services qui étaient très prisées au début par les investisseurs, tel que le transport qui détenait la part du lion en 2004, ont beaucoup régressé au profit d'activités productives ou de support à la production, telle que l'agriculture qui connaît un essor au niveau de la wilaya, et la sous-traitance au niveau du secteur mécanique. Et en 2012, il y a eu la création de 1.416 entreprises dont 50% étaient orientées vers les services, en 2015, il y a eu un nombre de 338 entreprises créées et orientées toutes vers les activités productives. «Et pour le premier semestre 2016, précise M. M'cellef, il a été créé 153 de ce genre figurant dans notre plan annuel qui prévoit la création de 330 entreprises».

Dans la même matinée d'hier, le directeur de l'antenne ANSEJ de Constantine a organisé une conférence au siège de l'agence pour présenter les résultats réalisés durant l'exercice écoulé et les objectifs de l'exercice qui vient de commencer, en parlant des expériences réussies par les jeunes entrepreneurs. Et dans ce cadre, il a indiqué que, depuis sa création en 1998, l'ANSEJ a financé un nombre de 10.877 dossiers d'investissement dans les quatre principaux secteurs d'activité que sont l'agriculture et la pêche, la construction, les travaux publics et les métiers de l'artisanat, qui représentent plus de 27% du financement global de l'ANSEJ. Et à la fin de 2010, le taux de financement a dépassé 66%. Et de signaler que l'ANSEJ a enregistré une nette régression dans le financement des projets de services qui sont descendus de 70% fin 2011 à 27% seulement au cours des six premiers mois de l'année 2016. Quant aux dossiers financés suivant le niveau de formation des candidats, il a été enregistré une progression allant de 16% en 2011 à 28% en 2015, pour atteindre finalement 59% des dossiers traités pendant les six premiers mois de l'année 2016.

Ceci seulement pour les diplômés du secteur de la formation professionnelle. Pour ceux de l'université, on a noté également une progression allant de 12% en 2011 à 19% durant les six derniers mois de l'année en cours.