Fermée depuis le relogement des habitants de la vieille ville, l'école primaire Bensihamdi, située au centre-ville, en bas de la rue Ben M'hidi, est convoitée par la direction de l'Action sociale (DAS), qui souhaiterait l'exploiter dans le même créneau éducatif, mais pour les handicapés, bien sûr.

La DAS dispose de cinq établissements scolaires pour les handicapés, mais cela reste très insuffisant pour accueillir tous les enfants handicapés et leur assurer une scolarité régulière, nous ont appris des sources de cette direction. Pour cette année, et dans le but d'ouvrir de nouvelles places pédagogiques pour cette catégorie d'élèves aux besoins spécifiques, «il a fallu renforcer au maximum les capacités d'accueil des centres en activité, chose qui a permis d'y installer une centaine d'élèves handicapés.

Mais cela ne suffit toujours pas à absorber la demande importante sur ce registre», signalent encore nos sources. «La liste d'attente des élèves handicapés est assez longue et cela exige l'ouverture de nouvelles classes pour leur offrir une chance de scolarisation comme les autres élèves», relève-t-on.

On parle toujours de la surcharge des classes dans les établissements scolaires, mais on pense rarement au fait que cela concerne tout autant les élèves handicapés, avec plus d'acuité encore, vu que le secteur bénéficie d'une maigre portion dans les projets initiés dans ce cadre.

Ainsi, la DAS a entrepris toutes les démarches nécessaires pour avoir l'autorisation d'utiliser cette école fermée qui se trouve au centre-ville, un endroit très pratique accessible pour les handicapés. «Pour le moment, nous avons l'accord de la direction de l'Education, mais il nous faut encore accomplir d'autres démarches auprès du ministère de tutelle et des autorités locales, notamment la commune de Constantine», affirment nos sources.

Selon un élu de l'APC de Constantine, «cela ne devrait pas poser de problème, il y a lieu d'introduire une demande à ce propos et l'Assemblée ne manquera pas d'affecter cette école au profit de la DAS».          Le casse-tête bureaucratique est bien là, presque un obstacle terrifiant. Combien de temps cela va-t-il prendre pour aboutir à cette finalité, l'affectation de l'école Bensihamdi au profit de la DAS et l'ouverture de nouvelles classes pour les handicapés inscrits sur les listes d'attente ?

Personne ne peut dire quand cela va-t-il se réaliser, mais cela ne semble pas bloquer les services de la DAS, qui ont engagé toutes les démarches indiquées pour atteindre leur but, avec le souhait d'une contribution de toutes les parties pour faire en sorte que le délai de concrétisation de cette affectation soit raisonnable.

Car, il ne faut pas oublier que l'ouverture de nouvelles classes pour handicapés nécessite du temps et des efforts. «L'ouverture de classes spéciales pour handicapés requiert un personnel spécialisé et des équipements adéquats, et il est indispensable de préparer donc tout cela avant d'appeler les élèves à rejoindre les nouvelles classes», rappellent des cadres de la DAS. D'où l'intérêt de régler, rapidement, les procédures administratives réglementaires.