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Loi de finances 2017: Les assurances de Sellal

par M. Aziza

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué, hier, à l'ouverture de la session 2016-2017 du Conseil de la nation que l'avant-projet de loi de finances 2017 est à l'étude actuellement, et qu'il sera soumis

au gouvernement à la fin de cette semaine.

Abdelmalek Sellal défend le projet de loi en affirmant qu'il sera très bénéfique pour le nouveau modèle économique. Il s'agit, pour le Premier ministre, d'une feuille de route bien étudiée par le gouvernement et qui vise à soutenir davantage l'économie et l'investissement productif, tout en préservant la justice sociale.

Le représentant du gouvernement s'est montré positif et rassurant tout en reconnaissant la difficulté et la complexité de la situation. « Les deux dernières années ont été difficiles suite au choc pétrolier, on a œuvré pour préserver les grands équilibres macroéconomiques, on continuera sur la même cadence pour l'année 2017 pour préserver davantage ces grands équilibres, à travers des réformes et à travers ce projet de loi », a-t-il déclaré.

Optimiste et rassurant, le Premier ministre a affirmé qu'en 2017 les grands équilibres macroéconomiques seront préservés, la production économique s'améliorera et le PIB augmentera.

Interrogé par la presse sur les grands axes de la loi des finances 2017, sur notamment de probables augmentations des taxes ou des prix et sur la révision des mesures de soutien social, Abdelmalek Sellal répond avec réserve, « nous n'avons pas encore pris de décisions définitives ». Et d'ajouter « même si des augmentations sont retenues, elles seront minimes, on est là pour défendre le citoyen », a-t-il insisté. Le gouvernement, selon Sellal, est amené à introduire de grandes réformes sans pour autant fragiliser notre modèle social et les acquis sociaux. Sellal affirme que le gouvernement n'abandonnera jamais sa politique sociale, notamment le secteur de l'enseignement et celui de la santé. « Nous continuerons à construire des écoles et des logements, nous soutiendrons davantage le secteur de la santé », rassure-t-il. En réponse aux critiques de certains observateurs, selon lesquels l'Algérie n'a pas une économie fondée qui induit une croissance durable basée sur la production, le Premier ministre répond qu'aujourd'hui l'Algérie produit son ciment et le secteur de l'agriculture a connu une croissance de 7 %.

En ce qui concerne le maintien de la retraite anticipée pour les métiers pénibles, Abdelmalek sellal a affirmé que la classification est en cours d'examen, indiquant que « la retraite anticipée sera accordée pas seulement aux métiers pénibles, mais pour les métiers les plus pénibles ».

Cette précision est à priori, une clarification à certaines déclarations de syndicats de la fonction publique et du secteur économique, qui s'interrogent sur les critères retenus pour la définition d'un travail pénible ou pas. Faut-il le rappeler, certains syndicats du secteur de l'enseignement se sont déjà prononcés sur cette classification en considérant que le métier de l'enseignant « est un métier pénible ».