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ASM Oran: Beaucoup reste à faire

par M. Zeggai



A une semaine du coup d'envoi du championnat de Ligue 2, les fans et dirigeants asémistes ne semblent pas convaincus par leur équipe, notamment après ses prestations lors des joutes amicales. Ceux qui ont assisté avant-hier au stade Bouakeul au match amical face au WAT (0-0), ont été unanimes pour dire que l'ASMO est loin de prouver son statut de prétendant à l'étage supérieur. C'est la même remarque chez certains responsables qui semblent déçus. Une réunion d'évaluation est prévue prochainement pour débattre de la situation de l'équipe.

Certains joueurs commencent à simuler des blessures, d'autres se prennent pour des cadres, alors qu'ils n'ont encore rien prouvé, ceci sans pour autant oublier une certaine indiscipline sur le terrain. Beaucoup de choses restent à faire pour que l'équipe retrouve son équilibre. Face au Wided de Tlemcen version Kherris, qui a laissé bonne impression sur le plan de l'organisation de jeu, les Asémistes ne sont pas parvenus à imposer ni leur rythme ni leur jeu.

Pour reprendre l'expression d'un dirigeant qui a voulu garder l'anonymat, «la balle est dans le camp des joueurs et du staff technique». L'absence d'un meneur de jeu, quand Berradja est sorti pour blessure, s'est fait nettement ressentir, surtout qu'on évolue avec trois attaquants de pointe. Dans l'entre jeu, les Asémistes ont tendance à préférer le jeu latéral au lieu du jeu en profondeur et sans temporisation. Cette manière d'évoluer favorise nettement les équipes adverses et risque d'être préjudiciable aux «Vert et Blanc».

Par ailleurs, nous avons appris que la direction a entamé l'opération de paiement, même si certains ont commencé à s'inquiéter. «Nous avons une stratégie pour payer nos joueurs. La saison dernière, ils ont été payés à l'avance alors qu'ils ont fait rétrograder l'équipe. J'ai promis de régler les joueurs avant le début de saison, j'ai tenu parole, même si nous n'avons bénéficié d'aucune subvention jusqu'à l'heure actuelle.

Maintenant, c'est à eux de nous rendre la monnaie de la pièce et d'être à la hauteur de la confiance placée en eux», affirmera Merouane Baghor, le président du CSA/ASMO. Ce dernier a affiché son désarroi et son mécontentement envers le président de l'APC d'Oran. «Sincèrement, je n'ai pas compris l'attitude du maire d'Oran. Il ne s'est jamais manifesté pour afficher son intention de contribuer au redressement du club. Nous n'avons pas eu la moindre invitation après avoir remporté deux coupes d'Algérie chez les jeunes.

Je suis le seul président de l'ASMO à avoir réussi à maintenir l'équipe deux ans de suite parmi l'élite sans recevoir en retour aucune considération. A ma connaissance, l'ASMO est un patrimoine national et mérite bien quelques sacrifices», dira-t-il. Pour les objectifs assignés, les dirigeants asémistes ne veulent pas se précipiter, surtout que le groupe est composé de plusieurs postulants qui se sont bien préparés.

Pour le bailleur de fonds, Saâdoun Mohamed, il a promis d'aller jusqu'au bout en matière de motivation pour mettre les joueurs dans les meilleures conditions possibles. «Jouer l'accession nécessite d'énormes sacrifices sur le plan financier, mais nous n'allons ménager aucun effort pour motiver le groupe. Ensuite c'est aux joueurs de faire leur travail », a-t-il confié.