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Retrait de la police des stades: Les précisions de la DGSN

par M. Aziza

Les services de la police nationale ont démenti fermement, le retrait de leurs éléments des stades, dont certains, ont été le théâtre de regrettables incidents, lors des deux premières journées du championnat de Ligue 1 de football. Le Commissaire divisionnaire Aissa Naili, directeur de la Sécurité publique de la DGSN, a précisé lors d'une conférence de presse, consacrée à la rentrée scolaire et sociale, qu'il n'y a pas eu de retrait et il n'y aura jamais de retrait des éléments de la police des enceintes sportives. «Les éléments de la police ne se sont pas retirés des rencontres footballistiques, il s'agit d'un nouveau déploiement, nos unités étaient présentes aux alentours des stades et elles y seront toujours, pour qu'elles puissent intervenir à tout moment ». Et de poursuive « la preuve, les éléments de la police ont intervenu en deux minutes suite aux troubles lors du match USM Bel-Abbès et USM El Harrach ». Le conférencier a, par contre, minimisé les incidents ayant été enregistrés dans certains stades en soulignant qu'il y eu seulement deux incidents principaux. Et d'affirmer que « même avec l'alignement des éléments de la police avec la tenue officielle, nous avons toujours enregistré de petits incidents ».

Et pour expliquer les nouvelles méthodes adoptées pour sécuriser les stades et assurer la sécurité lors des rencontres de football, le conférencier précise qu'« il ne suffit pas de mettre en place 10.000 policiers pour un match, mais il faut surtout permettre une intervention efficace et rapide de nos éléments, en cas de troubles à l'ordre public, il faut être professionnel ». Et de lâcher « sinon, je ne vois pas pourquoi on dote les stades de caméras de surveillance ».

Le directeur de la Sécurité publique à la DGSN, Aissa Naili a défendu le corps de la police, en réponse aux critiques, imputant les faits enregistrés au retrait de la police des stades. «Nos prérogatives et nos missions sécuritaires ont été exercées et continueront à l'être dans les stades, conformément à la réglementation », dira-t-il.

Mais le conférencier, a tenu à souligner que les services de police doivent, en principe et selon la réglementation, intervenir à l'intérieur des enceintes sportives pour des missions purement sécuritaires et des missions de rétablissement de l'ordre public, en cas de troubles ou de débordements. Il a fait savoir que dans l'état actuel des choses, les éléments de la police exercent des tâches qui incombent à d'autres partenaires, «nos éléments se trouvent contraints de s'occuper de l'aspect organisationnel des rencontres de football et de gestion dans les stades », dira-t-il avant d'ajouter que « les policiers interviennent dans l'accueil et l'orientation du public, à l'entrée des stades et l'encadrement des supporters dans les tribunes ». Il indique que la police s'occupe de tout « nos éléments sont appelés à canaliser les foules, organiser le service d'ordre, servir d'ambulanciers en cas d'accident, déployer les médecins pour secourir les supporters, et distribuer même des bouteilles d'eau aux supporters ! »

Pour Naili, la lutte contre la violence dans les stades n'incombe pas seulement aux services de la police, mais à l'ensemble des intervenants, en sollicitant les gestionnaires des stades et les clubs à assumer leurs responsabilités.

Le commissaire divisionnaire Aissa Naili a rappelé que la DGSN avait, depuis 2012, organisé une rencontre internationale sur les nouvelles mesures visant à lutter contre la violence dans les stades, en prenant comme exemple l'expérience européenne, notamment française et espagnole. Il a également précisé que des rencontres régionales et locales ont été organisées dans ce sens, pour sensibiliser la communauté sportive et les services de sécurité, afin d'arriver à une meilleure coordination.

Il a déclaré également que la DGSN avait mis à la disposition de la Fédération algérienne de football (FAF), et des clubs du championnat de Ligue 1 professionnelle, des encadreurs (policiers), tout en s'engageant à dispenser des cycles de formation au profit des stadiers, lesquels seront déployés par les clubs eux-mêmes.

Et de souligner que le Premier ministre a envoyé une correspondance aux gestionnaires des rencontres de football et aux présidents des clubs, les incitant à former des stadiers qui seront chargés d'améliorer les conditions d'accueil et d'orientation des supporters, lors des rencontres de football et à généraliser les caméras de surveillance dans les stades. Chose qui n'arrive toujours à se concrétiser malgré que des accords ont été conclus entre la DGSN et les présidents des clubs, et ce, depuis 2013.

Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Mohamed Raouraoua a affirmé pour sa part, vendredi, « que les policiers vont réapparaître de nouveau dans les stades algériens, mais avec un nombre toujours limité, au niveau notamment des tribunes et des accès ».

Il a indiqué que sa fédération a saisi les clubs pour qu'ils prennent en charge l'aspect organisationnel de leurs rencontres, en décidant de céder les quotes-parts des recettes des rencontres de la FAF et la DGSN aux clubs, mais en vain, a-t-il regretté.