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Constantine - Opération de désamiantage des chalets: La rétribution des bureaux d'études pose problème

par A. Mallem

Les habitants de la cité Zaouche, située à proximité de la cité Boussouf de Constantine, ne décolèrent pas depuis que les bureaux d'études chargés du désamiantage de leurs chalets ont commencé à leur demander de régler les frais des études de travaux. Aussi, brandissant la copie de l'instruction ministérielle conjointe n°007 du 18 septembre 2014, signée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, le ministre du Logement, de l'Urbanisme et de la Ville et le ministre des Finances, et portant aide de l'Etat pour le changement à apporter aux chalets des wilayas de Constantine, Tipaza et Mila, les plaignants ont protesté en faisant valoir que les bureaux d'études sont rétribués pour leur travail de désamiantage sur l'aide de l'Etat évaluée globalement à 128 millions de centimes, comme mentionné clairement sur l'instruction en question. « Car, ont-ils avancé hier en nous contactant, l'instruction en question indique bien que sur cette somme globale de 128 millions, 120 millions de centimes vont aux bénéficiaires de cette aide et les 8 millions de centimes restants sont déstinés à la rétribution du bureau d'étude qui aurait procédé au désamiantage du chalet ». Brandissant une copie de la fameuse instruction, les habitants de la cité Zaouche déclarent ne pas comprendre la demande des bureaux d'études qui sont venus travailler dans leur cité.

« A la cité El-Gammas, par exemple, où existent de nombreux chalets qui rentrent dans ce cadre, les bureaux d'études n'ont pas demandé à être payés par les propriétaires. Alors, pourquoi on nous demande seulement à nous de payer la prestation ? ».

Les habitants expriment des doutes sur le bien-fondé de la demande qui leur a été formulée par les responsables du bureaux d'études qui sont venus pour mener le désamiantage des chalets. « En tout cas, nous a confié un propriétaire de chalet concerné par l'opération, cela fait désordre à ce niveau car on conçoit mal que ces bureaux n'aient pas eu connaissance de la note interministérielle ».

En dernier lieu, il y a lieu de signaler que les plaignants parmi les propriétaires des chalets qui ont versé de l'argent aux bureaux d'études nous ont fait part clairement de leur intention de demander le remboursement des sommes versées. Quant aux autres qui se sont abstenus de verser le moindre centime, ils comptent s'adresser aux autorités compétentes. Pour notre part, nous avons voulu avoir l'avis des responsables du bureau de wilaya de l'ordre des architectes de Constantine (Cloa) sur cette question. Malheureusement, nous n'avons pas pu les joindre hier au téléphone.