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Constantine - Les marchés à la température du mois d'août

par A. El Abci

Ça y est ! La plupart des fruits et légumes renouent avec la hausse, au grand dam des citoyens qui avouent ne rien comprendre à ces mouvements de yoyo qui défient toute logique en matière de prix. Au niveau du marché couvert Boumezzou fréquenté plutôt par les ménages modestes et populaires, il en est ainsi surtout de la salade et de l'ail pour ce qui concerne les légumes, qui affichent désormais le prix compris entre 90 et 110 dinars le kilogramme pour le premier et 500 dinars le kg pour le second. Tandis que pour les fruits, il s'agit particulièrement des figues et des poires qui sont cédées respectivement à 250 et 300 dinars et 220 et 250 dinars le kg. Bien évidemment, ceci sans parler des dattes et notamment de la « deglet nour » qui bat tous les records et occupe les cimes des 700 dinars le kg. Les prix au détail de la majorité des autres légumes demeurent élevés comme les haricots blancs qui affichent des prix variant entre 200 et 230 dinars, les haricots verts trônent toujours dans les eaux de 150 et 170 dinars, de même que pour le citron.

Les ménages aux bourses modestes avouent, pour leur part, ne pas pouvoir suivre ces niveaux de prix, à l'instar de ce père de famille rencontré dans les allées du marché en question, qui déclare être fonctionnaire de son état et qui peine à suivre ces prix inaccessibles pour lui, malgré le fait qu'il essaye de varier ses achats, mais se rabat à chaque fois sur le même légume, la pomme de terre. Cependant même le prix de ce tubercule est en hausse, puisqu'il est cédé à 50 dinars le kg, contre seulement 30 à 35 dinars auparavant. Il n'en demeure pas moins que c'est ce qui lui reste d'accessible, dira-t-il. « Je veux bien prendre aujourd'hui des haricots, mais vu le prix que cela coûte je préfère prendre des poivrons, qui à 120 dinars ne sont pas donnés non plus, mais cela permet de changer des pommes de terre ». Et de se plaindre que même la tomate, qui se vendait à 40 dinars le kg, affiche les 60 et 70 dinars, les oignons cédés auparavant à 30 dinars le sont désormais à 50 dinars. C'est autant dire qu'on n'est pas sorti de l'auberge, fera-t-il observer.

Pour en revenir aux fruits et toujours selon notre interlocuteur, le raisin, fruit de saison par excellence et entré au marché voilà près d'un mois maintenant, et devait agir sur les niveaux de prix des autres fruits, n'a malheureusement pas tenu ses promesses. Et même, ajoutera-t-il, ses prix à lui restent encore élevés à 250 dinars, même s'il s'agit de la bonne qualité, conclura-t-il.