Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine - Commune de Constantine: Rififi autour des œuvres sociales

par A. Mallem

Ouvrant la conférence de presse qu'il a organisée hier matin dans son bureau, le président de la commission des affaires sociales (OS) de l'APC de Constantine, M. Maouadji Hocine, a déclaré qu'il était obligé de sortir de son silence pour réagir aux accusations graves portées contre lui par le secrétaire général de la section syndicale Snapap de l'APC et aussi afin d'empêcher que les travailleurs de la municipalité ne soient induits en erreur par les déclarations irresponsables que ce dernier fait dans les colonnes de la presse. Ensuite, M. Maouadji a considéré que son accusateur n'est pas juridiquement fondé à faire de telles déclarations au nom du syndicat qu'il a représenté car il se trouve en position de retraite depuis le 1er juillet dernier.

S'adressant ensuite aux journalistes, il a signalé que sons vis-à-vis lui avait déclaré textuellement, «ici dans ce même bureau et devant témoins», qu'il allait «semer le désordre (N'khalat'ha)» avant de partir en retraite. «Sur le moment, nous n'avions pas accordé d'importance à sa déclaration la mettant sur le compte d'un saute d'humeur, mais voilà maintenant qu'il est en train de mettre ses menaces à exécution», explique le conférencier.

Pourquoi ? s'est-il interrogé. «Tout simplement, explique encore Maouadji, parce que notre ami Mansouri qui m'avait supplié de prendre la tête des œuvres sociales (OS) pour régler une situation qui allait à la dérive, avait cru au début me mettre sous sa coupe. Car il pensait ingénument qu'il pourrait m'utiliser pour régler certains problèmes financiers qu'il s'était créés en utilisant sa fonction de responsable du syndicat. Et comme son plan n'a pas réussi, il veut se venger en me portant des accusations graves».

Et de penser qu'à travers sa personne, le désormais ex-SG du syndicat du Snapap veut porter atteinte à la stabilité des œuvres sociales. «Et c'est pourquoi il a commencé à mener ses manœuvres en m'adressant chaque fois des lettres me demandant d'enlever tel ou tel membre de la commission. Et comme il n'a pas réussi à me faire marcher dans sa combine, il s'est retourné vers les membres de la commission des OS les incitant à demander le retrait de confiance au président de la commission, c'est-à-dire à moi-même». Le président des OS considère que son détracteur a trop exagéré, se comporte d'une manière irrationnelle, exacerbant partenaires et adversaires, au point que les membres de la commission des OS issus de ses propres rangs ont décidé de lui adresser leur démission. Ils viennent de se ranger sous la bannière de l'Ugta (et M. Maouadji de nous montrer une copie du document signé par quatre membres de la commission et adressé au SG de leur syndicat en date du 3 août 2016). «En outre, continue le conférencier, les membres de son bureau syndical, disant ne pas être au courant de ses agissements qu'ils réprouvent ont tenu aussi à se démarquer publiquement des agissements fractionnels de leur responsable».

Ensuite, le président de la commission des œuvres sociales s'est disculpé, point par point, des accusations portées contre lui par le SG du Snapap. Et à la fin de la conférence, il a tenu à lancer un appel aux travailleurs de la commune leur demandant de se mobiliser autour de la commission des œuvres sociales pour défendre leurs intérêts menacés. «Quant à moi, dira le conférencier, si les responsables concernés à différents niveaux ne réagissent pas pour mettre fin aux agitations de M. Mansouri, je serais amené à quitter définitivement les œuvres sociales pour regagner mon poste à l'APC. Et alors, advienne que pourra». Il menacera à la fin de porter l'affaire devant la justice.

Notons, pour terminer, que sur ce même registre, nous avons reçu hier un document signé par des membres du syndicat des retraités de l'APC de Constantine qui apportent un démenti aux propos tenus dans nos colonnes par le secrétaire général de la section syndicale Ugta de l'APC accusant son homologue du Snapap de les avoir incités à attaquer en justice la commission des affaires sociales. «Nous sommes un syndicat autonome qui n'obéit à aucune injonction car nous n'avons aucune attache avec les syndicats de l'APC», ont-ils affirmé dans ce document.