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Blida: Plus d'une semaine après l'Aïd, la vie tourne au ralenti

par Tahar Mansour

Les Algériens dans leur ensemble et les habitants de la wilaya de Blida en particulier continuent de trouver toutes les difficultés pour s'approvisionner normalement en produits courants, même si nombre de commerces ont rouvert après plus d'une semaine de fermeture, pour les fêtes du 5 Juillet et de l'Aïd el-Fitr. Jusqu'à hier vendredi, de nombreuses boulangeries demeurent encore fermées, la distribution de lait est toujours parcimonieuse obligeant les pères de familles à parcourir de grandes distances pour en trouver et, surtout, à subir de longues chaines pour se voir imposer du lait caillé, du l'ben ou des boites de flan pas toujours comestibles. Dans les marchés, c'est à peine si nous pouvons trouver assez de fruits et de légumes car, selon les mandataires, les agriculteurs ne peuvent toujours pas cueillir leurs productions à cause des ouvriers qui sont partis fêter l'Aïd avec leurs familles et qui ne sont pas revenus. Dans les administrations, c'est toujours le long sommeil avec les départs en congé de nombreux fonctionnaires et la continuation du carême pour les 6 jours de chawal. Même les artisans, les pâtissiers, nombre de magasins et les travailleurs occasionnels n'ont pas encore repris leurs activités. C'est comme si tout le pays est entré dans une longue hibernation qui a duré tout le mois de ramadhan et ne se terminera qu'avec la rentrée scolaire, au cours de la deuxième semaine du mois de septembre. Jusque-là, il vaut mieux ne pas tomber malade, que votre voiture ne tombe pas en panne, que vous n'ayez pas besoin de retaper votre maison et que vous n'ayez aucun dossier administratif à constituer, car vous risquez d'attendre fort longtemps.

C'est une refonte totale des habitudes de travail et de commerce des Algériens qui devrait être introduite pour éviter tous les désagréments que nous vivons durant les différentes (et nombreuses) fêtes religieuses et nationales que nous avons et durant l'été où tout vit et travaille au ralenti, comme ramolli par une chaleur qui n'est pas si élevée qu'on veuille le faire croire.