Après un mois de Ramadhan marqué par des hauts et des bas, les prix des fruits et légumes semblent être revenus à la «normale» depuis le début de cette semaine avec une mercuriale un peu plus clémente. En effet, durant les derniers jours du mois sacré, les prix de certains produits ont atteint des seuils jamais égalés, à l'exemple des navets qui ont atteint les 250 DA le kilo et la nectarine 600 DA. Mais voilà, depuis le début de cette semaine, les prix des fruits et légumes ont enregistré une baisse. Pour prendre le pouls des prix, on s'est déplacé aux marchés d'El Hamri et Boulanger. Pour les fruits, les pommes locales ont été cédées, hier, à 180 DA le kg contre 400, la dernière semaine du mois sacré. Celles de l'importation étaient négociées à 360 DA, contre 480, il y a quelques jours. Idem pour la nectarine dont le prix a connu une importante baisse. Hier, au marché de Boulanger ce fruit était proposé à 250 DA, contre 600, la semaine passée. Les raisins à 250 DA, le melon est passé de 120 à 80 DA le kilo, les pêches qui ont frôlé la barre des 500 DA, le mois de Ramadhan, sont redescendues à 200 DA. La tendance baissière des prix des fruits observée dans quelques marchés à Oran, devrait se poursuivre pour les prochains jours, selon des vendeurs de fruits installés au marché couvert de Boulanger. «La chaleur et l'abondance de production venue des autres wilayas du pays est la principale raison de cette baisse. Les prix des fruits ont baissé au marché de gros d'El Kerma et cette baisse s'est répercutée positivement sur les prix pratiqués dans les marchés de détail». Un autre commerçant spécialisé dans la vente de fruits, à Maraval, explique cette baisse par le fait qu'«une importante quantité de marchandises et en particulier les fruits frais a été jetée au marché de gros d'El Kerma, durant les jours de l'Aid et le week-end, à cause de leur abondance et les capacités de stockage limitées, conjuguées à la fermeture d'une grande partie de magasins de vente de fruits, en cette période (du 5 au 9 juillet)». «La canicule et la nature du terrain où se trouve le marché figurent, aussi, parmi les causes de la baisse des prix», explique notre interlocuteur. Mais selon des consommateurs, «les prix restent bien évidemment hors de portée de la plupart des ménages». «Moi personnellement je ne considère pas cela comme une baisse mais plutôt un retour à la normale», dira cette ménagère rencontrée au marché de Boulanger. Et d'ajouter: « même avec ces prix, je ne peux pas me permettre tout, je vais me contenter d'un petit melon de 2 kg et quelques pêches ».

La banane toujours à 250 DA

Toutefois, cette baisse n'a pas touché le prix de la banane qui s'affiche à 250 DA le kilo. «Le prix de ce fruit et fixé par les intermédiaires qui ont recours au stockage des produits dans les entrepôts frigorifiques. C'est un commerce des plus juteux, aussi bien pour les importateurs nationaux que pour les fournisseurs étrangers, en raison de la forte demande locale». D'autre part et pour ce qui est des légumes, on a constaté que les prix de tous les légumes ont baissé. Les légumes ont ainsi perdu entre 20 et 30 DA. La salade est vendue entre 80 et 100 DA le kilo, la tomate entre 50 et 70 DA, le kilo, selon la qualité et le calibre, le poivron vert entre 60 et 100 DA, la pomme de terre, à 50 DA, les haricots verts à 140 DA, les carotte à 80 DA et les oignons à 25 DA. D'après un marchand, ce retour à la normale a, également, pour origine «l'atténuation de la fièvre acheteuse qui s'empare du consommateur, durant le Ramadhan et les fêtes religieuses alors que l'offre des produits de saison paraît, de plus en plus, abondante ». En somme, un retour à la normale des prix, avec la stabilisation de l'offre et de la demande, d'autant plus que les produits agricoles sont disponibles.