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Constantine - 60 diabétiques admis aux urgences durant la première semaine du Ramadhan

par A. E. A.

Le service des urgences médicales du Centre hospitalo-universitaire (CHU) docteur ?Benbadis' a accueilli depuis le début de ce mois de Ramadhan et cela juste après l'adhan du f'tour, de nombreux citoyens dans divers états de santé, et où les cas de malades de diabète et de victimes d'intoxications alimentaires sont en hausse, alors qu'une légère baisse a été enregistrée pour ce qui est des personnes souffrant de tension artérielle.

Selon le professeur Fawzi Benmessioud, directeur adjoint des activités médicales dudit établissement hospitalier, « nous avons observé durant les six premiers jours du mois de carême une augmentation de patients diabétiques, qui se présentent au service et dont le nombre a atteint les 60 cas, soit une moyenne de dix cas par jour », dira-t-il. Il s'agit en général, ajoute le professeur, de cas de déséquilibres du taux de sucre dans le sang. Il en est de même des intoxications alimentaires, qui connaissent un accroissement à telle enseigne que « nous avons reçu 20 personnes qui, pour la plupart, ne savent pas comment manger et répartir le repas en plusieurs prises, de manière à éviter de trop ingurgiter de sucre ».

Par contre, « nous avons enregistré moins de cas de personnes souffrant de tension artérielle, seulement douze cas et encore il s'agissait de cas légers ». Pour en revenir aux diabétiques, ajoutera-t-il, il est connu que « nous avons tous l'habitude de consommer beaucoup de sucre, pendant le mois de Ramadhan, et que nombreux sont ceux qui ne peuvent pas s'en défaire facilement. Malheureusement, il y en a même des diabétiques qui malgré leur maladie n'hésitent pas à prendre, sans retenue, des gâteaux, confiseries et autres sucreries ». Pire encore, poursuivra-t-il, « il y a des cas de malades du diabète à qui il est interdit de faire le Ramadhan et qui le font en dépit de tout et des indications strictes des spécialistes dans ce domaine ». Et ce n'est qu'« une fois aux urgences, qu'ils comprendront un peu ce qui leur arrive, ils commenceront alors à regretter et à prendre un tant soit peu conscience », conclura-t-il.