Sale temps pour ces dizaines de familles vivant dans la précarité
la plus totale dans ce hameau de Deir-Hassiane, un
ensemble d'une vingtaine de taudis. Des familles démunies dans le sens le plus
large du terme. La misère et la pauvreté se lisent d'un seul trait sur le
visage sillonné par des rides, signe évident de souffrance, de ces hommes et
femmes, sans aucune ressource. Des familles nombreuses qui comptent chacune pas
moins de sept personnes vivant sous le même toit, des enfants en bas âge,
traînant dans la poussière sous un soleil de plomb, ne sachant où aller ni quoi
se mettre sous la dent. Des handicapés, mentaux et moteurs, se comptent par
dizaine dans ce hameau qui ne suscite guère la compassion des élus locaux. Les
rares familles qui ont eu la chance, voire le privilège de bénéficier du
couffin de ramadhan, ne dépassent pas une trentaine. L'opération de solidarité
se poursuit avec une lenteur intolérable, laissant sur le pavé plus d'une
famille. De même, la prise en charge médicale des habitants laisse à désirer,
le seul infirmier du village qui occupe l'unique centre de santé ne sait plus
où donner de la tête.
Face à cette situation, le chef de l'exécutif de la wilaya a décidé
dès les premiers jours du mois sacré de renforcer les moyens de transport pour
acheminer au plus vite divers produits de première nécessité à cette localité
avec obligation faite aux élus locaux de présenter des bilans quotidiens pour
s'assurer de la bonne marche de cette opération.