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La décharge sous le pont ?Asmidal' prend de l'ampleur: Un point noir qui tarde à être éradiqué

par K. Assia

Un spectacle désolant s'offre aux passants et surtout aux automobilistes empruntant le pont ?Asmidal'. Des tonnes d'ordures se sont accumulées, sous ce pont situé entre El Hamri et Petit lac, pénalisant ainsi des centaines, voire des milliers de riverains. Malgré les appels des citoyens la situation devient, de plus en plus insupportable, notamment en cette période de grandes chaleurs. Jetés par des particuliers comme par différentes entreprises, ces déchets composés d'ordures ménagères, de déchets inertes et de pneus usagés portent atteinte à l'environnement. Devant cet état de fait les riverains ont lancé hier, un appel pressant aux services concernés pour trouver une solution au problème et mettre un terme à ce point noir. La gestion des déchets constitue sans doute le problème environnemental principal, à Oran. Les agents chargés du ramassage et du nettoiement sont submergés par l'ampleur du phénomène, d'autant plus qu'ils sont en nombre insuffisant. Le nombre de cas de rejets de déchets dans les lieux non appropriés ne cesse d'augmenter et les décharges sauvages ne cessent de proliférer. En effet, la wilaya d'Oran a bénéficié, ces dernières années, de l'inscription de nombreux projets, engendrant des quantités énormes de détritus (béton, ciment, enrobés bitumineux?) qui représentent un casse-tête pour les autorités locales. Le rejet des déchets inertes, sur tout site non désigné, à cet effet, et notamment sur la voie publique est aussi sanctionné par une amende de 10.000 à 50.000 DA.

En cas de récidive, l'amende est portée au double. Outre le déchets inertes, c'est surtout le nombre impressionnant de pneus usagés qui sont rejetés, quotidiennement, sur le site. Certains énergumènes n'hésitent pas à y mettre le feu engendrant un nuage de fumée toxique obligeant, souvent, les agents de la Protection civile à intervenir. Malgré les nombreuses opérations de nettoiement et d'enlèvement des déblais, les services concernés n'arrivent pas à éradiquer cette décharge. Pourtant le centre d'enfouissement technique (CET) des déchets inertes de Aïn El-Beïda est opérationnel depuis plus d'une année. Le centre se situe à la carrière désaffectée de Aïn El-Beïda et dessert 5 communes : Oran, Es-Sénia, El-Kerma, Sidi Chahmi et Bir El-Djir. D'un volume prévisionnel de 600.000 m³, le site s'étale sur une superficie totale de 08 ha.

Le programme ?euro-méditerranéen' pour l'environnement avait recommandé, dès l'année 2006, la création d'une nouvelle décharge pour les déchets inertes, dans la wilaya d'Oran. Malgré la mise en service de ce CET, de nombreux citoyens continuent de jeter leurs déblais sur les bords de routes et dans les forêts. Plus d'une trentaine de véhicules ont été mis en fourrière, l'année dernière des cas semblables.