Les résidents des immeubles dont les ascenseurs sont en panne depuis des dizaines d'annéees avaient mis tous leurs espoirs dans le programme de réhabilitation mis en place par les autorités locales dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», évènement qui s'est achevé le 16 avril dernier. Mais les seuls immeubles qui ont bénéficié de réhabilitation et réparation des ascenseurs en panne sont ceux du quartier le Ciloc, situé sur ce qu'on appelle «le couloir diplomatique» de la ville, par là où passe notamment la ligne du tramway. Le reste des immeubles a été laissé en rade. Interrogé hier à ce sujet, M. Abdelghani Dib, directeur général de l'OPGI de Constantine, nous fait comprendre tout d'abord qu'il n'y a pas de programme spécifique de réparation des ascenseurs en panne dans les immeubles en indiquant qu'il y a bien aujourd'hui l'équivalent de plus de 200 ascenseurs en panne dans ces immeubles, pour Constantine ville seulement. «Il y a certes un programme de réhabilitation des immeubles», a expliqué M. Dib. «S'il y a, par exemple, un immeuble à réhabiliter dans un quartier et que cet immeuble possède un ascenseur en panne il est pris en charge». Le programme est terminé pour la ville des ponts et est sorti maintenant de ce cadre géographique pour aller vers les communes.

Toutefois, lorsque nous avons cité le cas d'un immeuble comme celui de la cité des Frères Bouchama, le directeur de l'OPGI rétorquera que ce genre d'immeuble ne figure pas dans la liste des bâtiments à réhabiliter. D'autre part, la majorité des appartements qu'il renferme sont détenus en co-propriété. «Ce qui ne facilite pas leur prise en charge par notre organisme qui est minoritaire dans ce cas spécifique. Il faut dire, a-t-il fait remarquer, que la majorité des logements du centre-ville ont été cédés à leurs occupants. Donc, les habitants de cette catégorie d'immeubles qui sont les co-propriétaires doivent comprendre que la seule solution pour réparer les ascenseurs réside dans leur participation financière aux frais de réparation, car cette formule facilite l'intervention de l'Etat. Le niveau de participation requis pourrait aller jusqu'à un tiers du montant global de la réparation.

Donc pour que la demande de réparation adressée aux autorités locales concernées soit priorisée, il faut participer au financement de la réparation, dira en substance M. Dib. «L'Etat peut aider ceux qui viennent en appoint pour compléter le montage financier de l'opération. C'est à cette seule condition que l'OPGI pourrait intervenir pour plaider la cause des demandeurs et les faire bénéficier de la priorité».

Les co-propriétaires doivent s'engager avec un montant à concurrence d'une certaine somme. A ce moment l'Etat pourra être à l'écoute.