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L'insalubrité des plages irrite les visiteurs: Rush sur la corniche, vendredi, pour fuir la canicule

par Rachid Boutlélis

Le premier week-end du mois de ramadhan sur les plages de la contrée d'Aïn El Turck, a fait découvrir à des centaines de visiteurs le sordide laisser-aller. Les plages essaimées à travers le territoire de la commune d'Aïn El Turck sont carrément tapissées d'un éventail de détritus et de tessons de bouteilles de bière. «La poudre de Perlimpinpin, ayant été soigneusement répandue pour mettre plein la vue au ministre du Tourisme et à sa délégation lors de l'ouverture de la saison estivale, n'a finalement surpris que les chiens errants, qui glandouillent allégrement sur les plages d'Aïn El Turck», ont souligné des jeunes habitués de la plage de Bouisville, présent vendredi sur place. Des déclarations similaires, encore plus lourdes de sens, ont été formulées par d'autres personnes fuyant les fortes chaleurs, qui sont venues ce week-end de la cité éponyme de Sidi El Houari.

En effet, la cruelle déchéance des plages, notamment celles relevant du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, ne semble plus émouvoir quiconque. En ce vendredi après-midi, en plein ramadhan, des jeunes mais aussi des familles entières, se sont installés au bord de la plage, allant de St Rock à Ain El Turck. Une sortie qui n'a pas empêché enfants et adultes de piquer une tète dans l'eau.

Les espaces étant encore libre, puisque jusqu'à présent ni tables ni solariums n'ont été installés, des jeunes se sont adonné à de longues parties de football, mais ont procédé auparavant au nettoyage de l'espace, car le risque d'accident est omni présent avec la présence d'une multitude de détritus et d'objets hétéroclites sur le sable. Pour la plupart des personnes apostrophées, le constat est désolant. Depuis la plage de St Rock et jusqu'à Ain el turck, toutes les plages sont jonchées de détritus, de bouteilles en plastique et en verre, de déblais, de sachets en plastique.

Ce piteux constat a gâché une sortie d'oxygénation au bord de mer pour les dizaines de familles et autres groupes de jeunes et moins jeunes, venus, lors du premier week-end du mois sacré, d'Oran et de ses localités limitrophes. Pour ces premiers estivants, le décor n'a pas changé, c'est le même constat depuis plusieurs années.

Pour nos interlocuteurs la faute incombe à la fois à la collectivité et aux citoyens. La repoussante saleté des plages a fait réagir de nombreuses personnes, qui ont exprimé leur vif désappointement en dénonçant le laxisme des services concernés et l'incivisme des citoyens ayant enfanté cette situation de déliquescence. Il y a lieu de signaler que bon nombre de familles et de jeunes, qui voulaient s'installer l'espace d'un après-midi à la plage de Bouisville, se sont vite résignés une fois sur place.

Ces derniers ont préféré continuer jusqu'au complexe des Andalouses, ou les plages sont nettement plus propres. En attendant le grand rush des estivants, juste après l'Aïd ; bon nombre de visiteurs des plages de Aïn El Turck ont lancé un appel en direction des responsables pour lancer des opérations de nettoiement et la mise en place de moyens adéquats pour la collecte.