L'ouverture du parc citadin du Bardo était attendue par les citoyens depuis pratiquement le premier jour du Ramadan. "Les soirées du Ramadan sont un peu chaudes et les gens ne trouvent pas où aller que de s'entasser soit dans les cafés, faute de mieux, soit de s'installer aux pieds des immeubles pour chercher un peu de fraîcheur", nous ont expliqué des gens rencontrés jeudi au square Bennaceur du centre-ville. Parmi nos interlocuteurs, il y en avait qui ont soutenu avoir assisté, le 5 juin dernier, à l'exposition organisée dans ce parc à l'occasion de la commémoration de la Journée mondiale de l'environnement. Ils ont affirmé avoir profité de l'opportunité pour poser la question aux responsables de la direction de l'environnement et ces derniers leur auraient répondu que "la décision d'ouverture est entre les mains du wali". Depuis, ils attendent fébrilement, ont-ils dit, qu'on annonce l'ouverture du parc citadin pour leur permettre d'aller prendre chaque soirée un peu de fraîcheur dans ce site bâti au bord de l'Oued Rhumel et dont l'agencement les a subjugués, paraît-il.

La discussion s'est animée autour de ce sujet et d'aucuns ont prétendu savoir pourquoi les autorités veulent encore temporiser avant d'ouvrir ce parc de verdure, "parce que la plupart des installations ne sont pas encore mises en place, tels les manèges pour les enfants, les chevaux pour les randonnées, et beaucoup d'autres choses, comme les variétés de fleurs et des oliviers pour les jardins thématiques prévus dans ce parc qui ne sont pas encore arrivés, paraît-il", a-t-on expliqué. Et un autre de renchérir sur les problèmes connus par ce projet en évoquant, entre autres, le glissement de terrain qui s'était produit dans la partie haute du parc. "Je présume que ce problème n'a pas été complètement réglé. En tout cas, a poursuivi l'intervenant, ce que nous voyons chaque jour est que les travaux avancent. Et c'est ça qui est rassurant !", a-t-il conclu. Ceci montre que les citoyens suivent parfaitement la progression de ce projet qui leur tient à cœur.

Pour rappel, le projet du parc citadin du Bardo a été lancé le 24 novembre 2014, c'est-à-dire il y a maintenant environ 18 mois. Le chantier avait connu quelques problèmes au niveau du pilotage qui était l'apanage d'une entreprise algéro-espagnole et il a été à l'arrêt pendant un bon moment.

Ce qui a conduit le wali à changer le chef de file en le confiant à une entreprise algérienne. Les travaux ont redémarré sur un bon rythme et au mois de janvier dernier la directrice de l'environnement nous avait annoncé que ses services prévoient de livrer des tranches de ce projet dès le mois de mars suivant. Et de citer parmi le lot des tranches livrables à cette date la "Maison du Bardo", la voirie en voie de goudronnage à cette époque, le traitement des talus, l'éclairage et la "Ferme pédagogique" qui était en voie de finition. Mais ce rendez-vous du mois de mars n'a pas été tenu. Dernièrement encore, les citoyens ont entendu dire que l'ouverture se ferait au mois de Ramadan. Et c'est pour cela qu'ils s'impatientent en voyant s'achever la première semaine du mois de carême et qu'à leur grand désespoir le parc citadin reste fermé.