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Constantine - Marché de solidarité: Le maire s'oppose à l'extension des chapiteaux

par A. M.

Interrogé hier matin à propos de la demande d'autorisation d'installer des chapiteaux au centre-ville qui lui a été adressée par l'union de wilaya de l'UGTA, le président de l'APC de Constantine, M. Rira Mohamed, s'est montré tout à fait catégorique. «Je n'ai pas donné d'autorisation et je ne la donnerai pas ! Q'ils aillent faire leur souk ailleurs, pas au centre-ville !».

Des chapiteaux au square Dounia Ettaraêf pour la vente d'habillement et de dattes durant le ramadan dans le cadre du Marché de Solidarité. On sait que cette action est organisée par l'UGTA et la direction du commerce, avec le concours du syndicat des commerçants, l'UGCAA, à la suite des instructions de leurs tutelles respectives. Les organisateurs du marché à la maison des syndicats Abdelhak Benhamouda ont eu l'idée de l'étendre au square d'en face. Ils ont commencé alors à dresser une trentaine de chapiteaux à cet endroit pour les commerçants d'habillement et de dattes qui participent à l'action. Mais, ils ont négliger de demander l'autorisation au propriétaire des lieux, la mairie. N'ayant pas apprécié, la municipalité a envoyé dimanche des agents communaux pour procéder au démantèlement des barnums en question. Alors l'union de wilaya de l'UGTA a rédigé précipitamment, au nom des organisateurs, une demande d'autorisation au président de l'APC pour la mise à disposition de cette aire d'exposition. Mais le maire vient d'y opposer un refus catégorique, comme nous venons de l'indiquer, arguant que la municipalité a prévu de monter à cet endroit des manèges de jeux éducatifs pour les enfants et les familles qui viendront s'y détendre durant les soirées de ramadan.

A la suite de ce refus, le chef du bureau de wilaya de l'UGCAA, M. Bouhenguel, a déclaré que «ce refus porte un grand préjudice aux consommateurs constantinois. Se peut-il que le maire s'élève contre l'intérêt de ses propres administrés en les privant du bénéfice de ce marché qui a été prôné et recommandé par les instances supérieures du pays ? A mon sens, dans les circonstances économiques actuelles ce marché a plus d'importance que le manège que M. le Maire prétend vouloir organiser pour les enfants de la ville !» Il signalera que les commerçants honnêtes qui ont voulu participer à cette action de solidarité ont attendu longtemps avant de se raviser et de repartir. «C'est notre crédibilité qui a été quelque peu ébréchée », a conclu avec amertume M. Bouhenguel.