Les protestataires de la haute Casbah et de la vieille ville de Constantine ont libéré, hier matin, les accès au boulevard Zighoud Youcef et à la rue Ben-M'hidi, mettant fin à leur mouvement de contestation, et ce, après avoir reçu des assurances du wali, en personne, qu'ils seront relogés à l'UV 20 d'Ali Mendjeli, dès le mois de septembre 2016.

Recevant, hier matin, une délégation des protestataires, le wali leur aurait donné des assurances en leur disant : «Je vous garantis que vos enfants pourront être scolarisés à Ali Mendjeli, dès la prochaine rentrée. Et les logements de l'UV20 qui vous ont ont été promis, depuis longtemps, ne seront pas attribués à d'autres gens que vous. On vous a trompés, en vous disant le contraire ». Selon des représentants des habitants qui mènent, depuis trois jours, un mouvement de protestation, en paralysant la circulation au centre de la ?ville des ponts', le wali aurait, également, promis que la question des recours sera réglée, au cours de la dernière semaine de ce mois de Ramadhan qui a débuté hier.

Des présidents d'associations de quartiers qui se sont impliqués dans le mouvement de contestation, nous ont déclaré, hier matin, qu'ils ont été informés, la veille, dans la soirée, que le wali allait recevoir leurs représentants, le lendemain matin, dans son cabinet. Aussi, ils ont constitué une délégation et se sont présentés, de bonne heure, au cabinet. Ils ont été, en effet, reçus par le wali qui leur a donné des garanties sur leur relogement à l'UV20 de Ali Mendjeli. «Nous allons observer une trêve jusqu'à la dernière semaine du Ramadhan. Et si ces promesses du wali ne sont pas respectées, nous reprendrons la contestation dans la rue », nous ont-ils fait savoir. «Mais, ont-ils ajouté, avec ces promesses du wali, les problèmes des habitants de la Casbah et de la vieille ville ne seront pas finis pour autant car il reste beaucoup de questions à régler : il y aura à trancher sur la question des centaines de recours formulés, ensuite la question des personnes, et elles sont nombreuses, qui ont bénéficié d'attestations de pré-affectation et qui n'ont pas été appelées pour payer le cautionnement. « Dans le seul quartier de la vieille ville de Souika, indiqua à ce propos, le président du comité de quartier M. Hannache Riad, on en compte une quarantaine qui sont dans ce cas».

Et d'ajouter, il y a la question des personnes décédées pour lesquelles il faudrait voir comment transmettre le bénéfice à leurs ayants droit. «Ajoutez à cela le cas des nouveaux couples mariés entre 2012 et 2016, et les demandeurs de logements dont les demeures se sont effondrées et qui devraient être normalement inclus dans le «plan d'urgence» et bénéficier de la priorité, dans l'attribution du logement. A la fin, les présidents des comités de quartier comptent demander au wali de les inviter à une visite qu'il pourrait faire, éventuellement, à l'UV20 pour savoir pourquoi le chantier de construction est à l'arrêt et pour le relancer.

Au centre-ville de Constantine, la situation s'est normalisée en ce 1er jour du mois de jeûne où les gens sont plutôt préoccupés par les questions du ventre. «Laissons le Ramadhan se dérouler paisiblement.

Ensuite, nous aviserons», nous ont déclaré des présidents de comité de quartier de la vieille ville.